‘@Informateur.info- La Mission internationale d’observation internationale conduite par EISA et le Centre Carter (MIOE) a livré ses observations sur la présidentielle ivoirienne.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée ce lundi 2 novembre 2020 au Plateau, Denis Kadima, chef de la mission a remis en cause la crédibilité de l’élection.
«Le contexte politique et sécuritaire n’a pas permis d’organiser une élection présidentielle compétitive et crédible. Le processus électoral a exclu un grand nombre de forces politiques ivoiriennes et a été boycotté par une partie de la population dans un environnement sécuritaire volatile. Plusieurs candidats n’ont pas participé à l’élection et une part importante de la population n’a pas participé à ce scrutin», a fait savoir le premier responsable des équipes Eisa-Centre Carter.
«Les appels de l’opposition à la désobéissance civile et les actes de violence qui ont suivi ont également impacté le scrutin. Ces problèmes menacent l’acceptation des résultats par la population et la cohésion du pays», assure la mission.
«Dans 6 régions où ont été déployés des observateurs d’EISA/Centre Carter, la situation sécuritaire a fortement impacté les opérations de vote et donc, la participation des électeurs : Sud-Comoé, Gbèkè, Yamoussoukro, Bélier, Marahoué et la Mé», stipule la déclaration préliminaire.
«Les observateurs de la MIOE ont observé les opérations d’ouverture dans 15 des 33 régions et districts autonomes du pays. La situation très tendue à Yamoussoukro n’a pas permis d’observer le matin du scrutin. De manière générale, la situation sécuritaire a entraîné de nombreux retards dans l’ouverture des BV ou les , qui ont pesé sur le respect des procédures d’ouvertures prévues par la CEI. En effet, les retards observés ont précipité les membres des bureaux de vote pour ouvrir les bureaux au plus vite, sans respecter tous les points de procédure», indique la déclaration préliminaire.
Steven IBRAHIM