@Informateur.info- En pleine crise entre les délégués consulaires et Snedai, opérateur en charge de la confection des cartes consulaires burkinabè, un hangar en construction dans l’enceinte de la Représentation en rajoute au débat.
Selon des informations recoupées, les travaux en cours au Consulat général du Burkina Faso à Abidjan sont effectués par Snedai qui veut offrir un meilleur cadre d’accueil aux demandeurs de la carte consulaire.
Ces travaux entamés en début janvier qui auraient pu faire la fierté du Consul général, Nana Benjamin, coïncide malheureusement avec la rallonge du délai de délivrance de la carte consulaire qui est passée subrepticement d’une semaine à un mois.
Certes, M. Zoungrana Etienne, représentant de Snedai au Consulat a expliqué à Informateur.info que ce nouveau délai est dû à l’introduction de nouveaux outils comme les tablettes dans la chaîne de production, déclarant même que Snedai et les autorités diplomatiques et consulaires se sont accordées sur ce changement de délai.
Mais ce « deal » puisque c’en est un, ne peut se faire au détriment de la communauté qui paie son argent, enrichit de ce fait Snedai et contribue au budget de l’Etat burkinabé qui, il faut le préciser, perçoit 2900 FCFA sur chaque Burkinabé qui s’enrôle.
Que Snedai améliore le cadre d’accueil des demandeurs de la carte consulaire, cela ne sort nullement de son rôle, elle qui fait en réalité un superprofit sur ce marché. Rappelons, à cet effet, à toute fins utiles, qu’il y a des entreprises qui estiment qu’elles peuvent réaliser cette carte avec plus de qualité à moins de 3000 FCFA.
En conclusion, il y a aucun mérite ni faveur à accorder à cette entreprise parce qu’elle améliore le cadre de travail qui lui confère des milliards. Son mérite viendrait plutôt de la diligence et la qualité des cartes qu’elle produit. Le contraire est une diversion. Et l’autorité consulaire ne doit jamais perdre de vue, que y veiller relève de sa mission.
Jean-François FALL