‘@Informateur.info- Le Guinéen Tierno Monénembo, l’Ivoirienne Véronique Tadjo et le Camerounais Eugène Ébodé, tous écrivains, ont publié, dimanche, un manifeste intitulé « Halte à la présidence à vie » pour dénoncer la prolongation « illégale du pouvoir » sur le continent.
Dans le manifeste, les trois auteurs s’inquiètent de voir « les règles constitutionnelles violées » dans plusieurs pays en Afrique. Interrogé par RFI, Tierno Monénembo, a expliqué que ses pairs et lui dénoncent « la prise de pouvoir illégale et la prolongation illégale du pouvoir, et j’ai l’impression qu’après une accalmie de quelques années, la pandémie est en train de revenir, soit par le truchement des coups d’État militaires, soit par le truchement des coups d’État constitutionnels ».
Et le lauréat du Prix Renaudot 2008 avec son œuvre Le Roi de Kahel, d’épingler la candidature à un troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara qui est un « rès mauvais signal pour la démocratie » sur le continent. Selon les trois intellectuels africains, il y a lieu de refuser « toute idée de troisième mandat où que ce soit en Afrique », en indexant, également la possible candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat en Guinée, ou encore la situation au Cameroun et au Tchad.
Les trois auteurs dénoncent, aussi, le coup d’État au Mali ainsi que la politique de « deux poids, deux mesures » de la communauté internationale, sévère pour condamner les coups d’État militaires, mais qui ferme, royalement, les yeux sur « les tripatouillages constitutionnels » selon Tierno Monénembo, toujours sur les ondes de la radio mondiale.
Geneviève MADINA
avec RFI