Informateur.info- Le président du collectif des associations et mouvements de jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI), Moussa Zallé a organisé mercredi 17 juin 2015, une conférence de presse. Trois points étaient à l’ordre du jour. A savoir la situation sociopolitique au Burkina Faso, son pays d’origine, la question du vote des burkinabè de l’extérieur en 2015 et les préoccupations de ses concitoyens vivant en Côte d’Ivoire.
C’est la salle de conférence de la maison de la presse d’Abidjan qui a servi de cadre à cette conférence de presse. Ça a été le lieu pour le président du collectif de faire des mises en gardes contre les dirigeants de la transition et de certains politiciens qui sapent la démocratie. Sur le premier aspect qui concerne l’analyse de la situation politique, le conférencier a regretté le climat de plus en plus délétère qui prévaut. Il a mis en cause les arrestations de personnes supposées proches du régime déchu, et le report du droit de vote. « Nous assistons ces dernières semaines à des prises de paroles inquiétantes pour notre Pays de la part de nos hommes politiques… Nous disons qu’il y a péril en la demeure et appelons tous les acteurs politiques burkinabè à plus de responsabilité et de retenue afin d’éviter à notre Cher Faso une crise postélectorale».
Zallé Moussa a, par ailleurs, encouragé la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso à consolider les liens de coopération et de fraternité. « Le CAMJBCI encourage la préservation des excellentes relations existantes entre nos deux pays depuis la nuit des temps qui se traduisent par les mariages mixtes, des villages ivoiriens portant des noms burkinabè tels que Koudougou, Garango, Koupèla pour ne citer que ceux-là ; les échanges économiques intenses et surtout le Traité d’amitié et de coopération Ivoiro- Burkinabè (TAC) dans lequel nous jeunes leaders fondons beaucoup d’espoir», a-t-il relevé.
Abordant la question du droit de vote, le conférencier a souhaité que les autorités de la transition prennent toutes les mesures idoines à faire appliquer l’article premier de la constitution burkinabè, la loi N° 019-2009 du 07 Mai 2009, Décret No 2009-395/PRES du 03 Juin 2009, l’Article 52 du Code Electoral et de l’article 22 de la charte de la transition signée sans contrainte par tous les acteurs de la vie socioéconomique et politique de «notre pays car notre droit de vote que nous réclamons à cor et à cri ne saurait être sacrifié sur l’autel d’une quelconque amitié ou d’un accord tacite passé entre hommes politiques et des autorités de la transition. En effet, personne ne peut et ne doit nous priver de ce droit constitutionnel sans que l’histoire ne le juge sévèrement. De surcroit, soutenant la transition sans a priori, nous condamnons avec la plus vive énergie patriotique l’exclusion sous toutes ses formes y compris celle de la diaspora dans le jeu politique national», a fustigé Moussa Zallé. Et d’ajouter «Techniquement, c’est tenable. Cette fois-ci, il faut que nous participions à ces élections. On ne va pas nous violer ce droit », a-t-il indiqué, en réaction aux propos tenus par Emile Kima il y a peu. Si le vote leur est interdit, le collectif, entend créer une synergie d’action avec les burkinabè vivants dans les 73 pays dans le monde à partir du 11 octobre. Celle de porter plainte. «C’est une violation de nos droits. Désormais, on ne parlera plus de vote. Mais une prise de pouvoir. Nous allons déstabiliser toutes les institutions diplomatiques par une mobilisation de la diaspora pour démontrer que la démocratie est piétinée au Burkina Faso», a-t-il conclu.
Bosco de Paré