Avant l’élection de l’actuel locataire du palais de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré, les partis politiques burkinabè représentés en Côte d’Ivoire étaient très actifs et se faisaient bruyamment entendre. En effet, les sections ivoiriennes du CDP, de l’UNIR/PS, du MPP, de l’UNDD, de l’UPCI, et de l’ADF/RDA, pour ne citer que ceux-là, tous ces partis ont donné de la voix. Au moment ou les uns défendaient le droit du vote, les autres s’organisaient pour aller soutenir au Burkina Faso leur candidat pendant la campagne. Les militants et sympathisants des partis susmentionnés faisaient donc feu de bois et faisaient monter le mercure en Côte d’Ivoire pour faire «mousser» leurs formations. Mais, la Transition a ruiné l’espoir de tout ce beau monde de participer à l’élection du président du Faso en 2015 ; puisque les Burkinabè résidant à l’extérieur n’ont pas été autorisés à exercer ce qui semblait être un acquis.
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Dire que les Burkinabè de la Diaspora en ont ressenti de la déception serait un euphémisme. La vérité est qu’ils se sont sentis trahis et floués par la Transition. Ils y avaient tellement cru ! Et ils s’étaient tellement battus pour obtenir ce droit de vote qui était devenu une véritable Arlésienne ! A l’arrivée, bernique ! Pas de scrutin pour les «diaspo» qui ont été snobés. Purement et simplement. Et depuis l’élection du président Roch Marc Christian Kaboré, c’est silence radio ! Aucune manifestation, aucune rencontre, rien ; nada ! Tout est mort de «chez mort» ! Et pourtant, le successeur de Blaise Compaoré a fait la promesse de «faire voter» les Burkinabè de la Diaspora lors du prochain scrutin censé se tenir en 2020. Conséquemment, ses compatriotes résidant à l’extérieur devaient le prendre au mot et s’organiser pour faire vivre sur le terrain les représentations des partis politiques burkinabè. Autrement, beaucoup de personnes seraient enclines à croire que les animateurs de ces partis en Côte d’Ivoire sont des opportunistes qui n’attendent que les échéances électorales pour se signaler.
En tout état de cause, il serait indiqué que les représentants des partis incriminés se fassent entendre et voir sur le terrain. D’autant que rien ne justifie désormais leur «hibernation» après que le PF a donné l’assurance que ses compatriotes de la Diaspora seraient dorénavant pris en compte et pourraient accomplir leur devoir de citoyens. En toute liberté.
Jean François Fall