Informateur.info-Dans les coulisses de la médiation entamée, ce vendredi 18 septembre, par les médiateurs de l’Union Africaine (UA), Macky Sall et Yayi Boni les putschistes n’ont pas fait que répéter à leurs hôtes les raisons officielles qu’ils ont déjà avancées pour justifier le renversement de Michel Kafando et son gouvernement. Au-delà de la situation délétère créée par l’exclusion de certains candidats à la présidentielle d’octobre par le Conseil Constitutionnel que les militaires estiment porteurs de lourdes conséquences sur la stabilité postélectorale au Burkina Faso, le régiment de sécurité présidentiel a évoqué l’enrichissement illicite des autorités de la transition, notamment le Premier Ministre Yacouba Isaac Zida et certains leaders des organisations de la société civile instrumentalisés. C’est qu’au-delà des apparences que présentaient ceux qui avaient à charge le redressement de l’économie et de conduire le Burkina Faso vers une démocratie exemplaire se cachaient des prévaricateurs et des voleurs de deniers publics. Sur chaque personnalité, du moins les plus importantes du gouvernement déchu, le RSP expert en renseignements dispose de preuves qui confondent et qui attestent que contrairement à ce que l’on croyait, les autorités de la transition n’étaient pas venu seulement remplir une mission d’intérêt public mais pour se remplir les poches. Selon nos sources au sein du RSP, quand ces preuves seront mises sur la place publique, le peuple burkinabé lui-même réalisera l’ampleur de l’enrichissement illicite de ceux qu’ils soutiennent.
L’argent a trop circule sous cette transition
Si plusieurs membres du gouvernement Compaoré sont devenus Multi-millionnaires ou milliardaires en une ou deux décennies, les autorités de la transition le sont devenus en seulement dix mois. Au point où ils ont été à mesure de financer à hauteur de plusieurs millions FCFA des responsables des OSC. Mouvements de comptes bancaires, acquisition de biens divers de grande valeur, notamment des maisons dans des pays voisins, le RSP disposait de plusieurs informations de premières mains sur ceux qu’ils ont renversés. Comme quoi, on ne grille pas des omelettes sans casser les œufs.
En ce qui concerne le Premier Ministre Yacouba Isaac Zida, en plus de s’être enrichi, le RSP dispose d’information de son financement par des leaders d’un parti politique dont le candidat était en lice pour la présidentielle du 11 octobre prochain. Mieux, Yacouba Isaac Zida à son tour jouerait à entretenir financièrement certains éléments proches de lui au sein du RSP à qui il conseillait d’épier les autres. On se souvient qu’en mars dernier, ce sont ces éléments qui l’avaient prévenu du danger qui le guettait s’il se rendait au Conseil de ministre un matin de février 2015. Zida avait dû se refugier chez le Moogho Naaba. Mais après le dénouement heureux de cette crise, le RSP avait dû prendre ses dispositions pour neutraliser ceux qui en leur sein soupaient à la table du Premier Ministre. Du coup, Zida était coupé de toute source d’information relative au RSP. La preuve, il n’a pas vu venir la prise d’otage du gouvernement le mercredi 16 septembre dernier qui s’est finalement muée en coup d’Etat. Il est évident que ce «vol d’argent public» de Zida n’échappait pas à des ambitions. Pas plus qu’il n’assurait moins une source de revenu providentiel aux leaders de certaines organisations, notamment le Balai citoyen qui s’engraissaient sur le dos du peuple burkinabé avec en point d’orgue «l’exclusion» comme fonds de commerce. L’ampleur de ces enrichissements de jeunes qui tiraient le diable par la queue, subitement devenus millionnaires, en l’espace de dix mois, selon notre source, donne froid dans le dos. Ce dossier dont nous n’avons pas des chiffres pour l’heure, le RSP promet le rendre public le moment venu. Afin que chacun sache le vrai visage de l’autre dans le pays des hommes intégres!
Sir Alfred, Informateur.info