Informateur.info- Le président de l’ONG Les Sans Voix, Daouda Kaboré, n’a pas de mots assez durs pour dénoncer l’immixtion de l’Ambassadeur du Faso en Côte d’Ivoire, SEM Mahamadou Zongo, dans la crise de délégué consulaire dans la région de Gagnoa. Il a adressé des courriers au Ministre de l’Intérieur et au Consul général du Burkina à Abidjan pour attirer leur attention et les prévenir des éventuels débordements qui pourraient naître de cette situation.
Le 22 mars 2017, le représentant du Burkina Faso en Côte d’Ivoire s’est rendu clandestinement à Gagnoa pour remettre des lettres au préfet de Région et au Procureur, leur demandant de ne plus reconnaître le délégué consulaire démocratiquement élu, Tiendrebeogo Michel. En lieu et place, il a décidé de nommer l’adversaire de ce dernier. Depuis, la tension est vive au sein de la communauté burkinabè dont la grande majorité est opposée à la démarche du diplomate. D’autant que cette ‘’affaire’’ n’est pas du ressort du représentant du président Kaboré mais du Consul. Le président des Sans Voix, Daouda Kaboré est au nombre des mécontents et il promet des jours ‘’sombres’’. « Vu tout ce manquement et ce mépris, nous allons manifester par tous les moyens et résister jusqu’au rétablissement de l’ordre», peut-on lire dans le communiqué dont nous avons reçu copie ce jour. Il précise que seul l’Ambassadeur Mahamadou Zongo sera tenu pour responsable de ce qui pourrait advenir. Surtout que depuis le ‘’coup de force’’ de l’Ambassadeur, les cartes consulaires se font en deux endroits distincts, ce qui marque la ‘’fracture’’ induite par l’acte de ce dernier. « Je rappelle que la tension est vive à Gagnoa au sein de la communauté burkinabè et les risques d’affrontements sont réels. N’attendons pas qu’il y ait des blessés graves et des pertes en vies humaines avant de réagir», a prévenu Daouda Kaboré.
Faut-il le rappeler les Sans Voix ont diligenté la semaine dernière une mission de 48 heures à Gagnoa où son président a animé une conférence de presse.
Dalima Dahoué