Le calendrier était sans doute trop juste pour que l’opposition burkinabè qui projetait la tenue d’une conférence de presse, ce lundi 30 juillet, puisse réagir de manière conséquente. Elle a donc remis sa conférence à mardi. L’objet de la conférence étant le code électoral que le parlement burkinabè, majoritairement dominé par la coalition au pouvoir a adopté, ce lundi 30 juillet. Lequel code rejette, entre autres, la carte consulaire comme document de vote pour la diaspora burkinabè en 2020 et restreint les bureaux de vote aux ambassades et Consulats généraux.
En dépit des appels de l’opposition à l’ouverture et à la prise en compte de la carte consulaire, le parlement est allé au bout de la volonté du régime Kaboré d’exclure la majorité des Burkinabè de l’extérieur du vote de 2020. Le régime va devoir donc faire face au mécontentement de l’opposition qui pourrait comme le souhaite Ablassé Ouédraogo demander ses commissaires de se retire la CENI. La conférence de presse de ce mardi 31 juillet pourrait tenir toutes ses promesses. Du côté de la diaspora on pourrait également assister à une fronde.
Dalima Dahoué