‘@Informateur.info- Séjournant en fin août dernier dans la localité de Issia, à l’occasion d’une cérémonie d’honneur au ministre burkinabè de la culture, natif de la région, Abdoul Karim Dinko et son homologue de la communication Rémi Fulgance Djandjinou avait annoncé le démarrage de la production des cartes nationales d’identité burkinabè au profit de la diaspora pour fin octobre 2018. C’était lors d’une conférence publique que les deux grands commis de l’Etat burkinabè ont fait cette déclaration.
Plus de deux mois après cette déclaration qui participait d’une sensibilisation liée à l’adoption par le parlement burkinabè du nouveau code électoral– lequel exclut du vote la carte consulaire burkinabè- rien n’est encore mis en place de manière concrète pour que ceux de la diaspora qui le souhaitent puissent se faire enrôler.
A(relire) Production des CNIB: Rémi Djandjinou annonce le démarrage des opérations pour fin octobre prochain
Au consulat général et Honoraire du Burkina Faso à Abidjan, à Bouaké et à Soubré les services n’ont subi aucune modification en vue de la prise en compte de la promesse faite par le gouvernement burkinabè à travers ses deux ministres. On ignore même encore comment cela va se traduire de manière concrète en termes de déploiement du matériel et du personnel qui aura à charge le dossier de production de la carte nationale d’identité burkinabè. Surtout qu’un croisement de fichiers est prévu dans ce cadre. La carte nationale d’identité burkinabè intègre la biométrie faciale et est valable sur dix ans.
En effet, selon un rapport de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) (Aujourd’hui elle-même en crise) sur le million de Burkinabè détenteurs de la carte consulaire en Côte d’Ivoire 300.000 ont été enrôlés avec la carte nationale d’identité burkinabè et 150.000 avec le passeport burkinabè. Ce rapport précise également que 300.000 détenteurs de la carte consulaire l’ont obtenue à partir d’extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif d’acte de naissance burkinabè. Ce qui stratifie les détenteurs de la carte consulaire burkinabè en Côte d’Ivoire en deux catégories et augure d’un traitement à deux vitesses. Qu’à cela ne tienne, le plus important est que l’opération démarrage dans les meilleurs délais en temps d’accalmie. Car plus cela mettra du temps plus l’on se rapproche de 2020 qui ne manquera pas d’induire une tension politique. Comme quoi les sujets qui fâchent se discutent et se règlent bien avant l’année électorale.
Jean François Fall