Informateur.info- Les acquéreurs de terrain du quartier Yopougon CHU autoroute dans la zone de Gesco ne savent plus où donner la tête. L’agence de gestion foncière (Agef) a décidé, ce lundi 1 er juin, de les déguerpir du site. La mise en demeure leur a été signifiée le vendredi 29 mai par voie d’huissier. Une décision considérée comme un abus par ces populations qui ont, alors, saisi samedi dernier la convention nationale de la société civile afin que justice leur soit rendue. De quoi s’agit-il ? Selon M. Sylla Almamy, le président du collectif des acquéreurs, le site litigieux qui s’étend sur 9 hectares leur a été vendu par les ébrié en 2002. « Le 26 mai 1998 le gouvernement a attribué ce site aux Ebrié qui étaient en conflit à la cité verte. Certains des Ebrié devenus propriétaire ont alors décidé de vendre leurs lots. C’est ainsi que nous avons acquis nos terrains et nous avons des documents qui l’attestent. Nous sommes propriétaires de nos terrains», rapporte t-il. Malheureusement ces nouveaux acquéreurs auront maille à partir avec l’agence de gestion foncière qui remet en cause les transactions. «Nous avons engagé plusieurs procès qui sont en cours dont un en pénal contre le directeur de l’Agef. Et c’est dans ce contexte que nous avons reçu vendredi dernier la mise en demeure de démolition pour le lundi 1er juin 2015», a-t-il expliqué à l’attention du président de la convention de la société civile. Pour M. Koné Satigui, président de ladite structure, à la lumière de l’exposé des faits et des documents existants, la décision de démolition que projette l’Agef ce lundi semble quelque peu hâtive. «On ne peut pas mettre en demeure quelqu’un un vendredi et vouloir exécuter cette décision le lundi suivant. Nous sommes en saison de pluie et se serait vraiment un drame que de voir un millier de famille à la belle étoile actuellement d’autant plus qu’ils jouissent de documents de propriété», a-t-il réagi. Le président de la CCC-CI a ensuite pris l’engagement d’approcher l’Agef et le ministère de la construction pour comprendre tous les contours de ce conflit foncier. «Nous sommes de la société civile et sous le gouvernement du président Ouattara nous ne pouvons pas accepter que la quiétude de l’orphelin et la veuve soient troublée injustement», a-t-il rassuré. Ce lundi 1er juin, la Convention nationale de la société civile entend être sur le site auprès des acquéreurs.
Dagnogo Amadou