Le jeudi 21 juin 2016, six enfants âgés de 4 à 16 ans ont été interceptés par la police à la frontière ivoiro-ghanéenne. Ces enfants ont aussitôt été remis au centre social de Noé pour leur prise en charge provisoire. Informée de cette situation, la Ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’Enfant, Mme Euphrasie Kouassi Yao, y a dépêché ses équipes, le lundi 27 juin dernier, pour leur transfert dans un centre d’accueil plus commode à Bonoua. C’est donc pour s’enquérir des nouvelles de ces enfants que la ministre s’y est rendue personnellement, le lundi 04 juillet dernier. Elle était accompagnée pour l’occasion de Monsieur Amani Konan, chargé de la question de la traite des personnes et des enfants au cabinet de la Première Dame. Il y avait également à ses côtés, la représentante spéciale de la Commission de l’Union Africaine, Madame Joséphine Charlotte Mayuma Kala et le représentant du Consul du Togo M. Oulai Monneo Laurent, ainsi qu’une forte délégation togolaise. M. Amani Konan a, au nom de la Première Dame, félicité la Ministre Euphrasie Kouassi Yao pour sa promptitude face à cette situation et la collaboration engagée avec les autres pays pour la recherche de solutions idoines. Mme Joséphine Charlotte Mayuma Kala a aussi félicité le gouvernement ivoirien ainsi que la Ministre pour cette action d’envergure qu’ils viennent de mener dans la lutte contre le trafic d’enfants. Elle a, para ailleurs, indiqué que l’Union Africaine accordera toujours un soutien inconditionnel et régulier à la cause des enfants en Afrique. Elle a surtout insisté pour dire que les auteurs de cette pratique doivent être sévèrement punis, car « ils portent atteinte aux droits des enfants et compromettent leur possibilité d’un avenir radieux ». La Ministre Euphrasie Kouassi Yao a clairement révélé qu’il s’agit d’un cas de trafic d’enfants, car ces enfants ont été envoyés par ces personnes qui sont en réalité des bourreaux en vue de leur placement en domesticité.
La Ministre a en outre évoqué les actions déjà entreprises par son ministère pour que ces enfants retrouvent le plus tôt possible leurs familles déjà identifiées avec l’aide du Consulat togolais. Elle a fait noter que la prise en charge des enfants incombe aux parents et non le contraire. Il est donc inconcevable que les enfants deviennent des fonds de commerce ou des monnaies d’échange. Elle a enfin appelé à la collaboration de tous, car le gouvernement ne pourra arriver à combattre seul ce fléau. « Chacun à son niveau doit s’impliquer dans la lutte. C’est ensemble que nous pouvons combattre durablement et efficacement ce phénomène. La Côte d’Ivoire est résolument engagée dans cette lutte car nous ne pouvons aller à l’émergence quand nos enfants deviennent des « bétails ». Les enfants sont l’avenir et les soumettre à ce trafic, c’est compromettre l’avenir de la nation», a t- elle conclu. Faut-il le rappeler, le convoyeur des enfants a été mis aux arrêts, jugé et condamné à 12 mois de prison assortis d’une amende de 100.000F CFA.
Sercom MPFPE