La confédération des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI), a marqué sa désapprobation quant à la «bi-mensualisation» de la facture d’eau. Elle a réagi, mercredi dernier, à travers une déclaration contre cette décision que le gouvernement ivoirien a prise en Conseil des ministres le 2août dernier.
La COC-CI se dit indignée par cette mesure du paiement des factures d’eau tous les deux mois dorénavant, au lieu de trois mois comme auparavant. Pour la COC-CI, cette décision de «bi-mensualisation» de la facture d’eau, au grand dam des consommateurs, est une manière subtile de s’enrichir davantage sur le dos des consommateurs dont l’appauvrissement va s’accentuer. Pour preuve, et à titre d’exemple, le consommateur qui payait un forfait de consommation annuel de 8.460FCFA, en raison de 2.115FCFA par trimestre, payera désormais 12.690FCFA, soit une augmentation de 4.230FCFA.
Face à cette décision, les «avocats» des consommateurs réunis au sein de la COC-CI, se disent désemparés quant à l’opportunité d’une telle mesure, alors qu’au même moment, l’Etat ivoirien a décidé de la mise sur pied d’une politique de lutte contre la cherté de la vie.
Ce pourquoi, la COC-CI déclare ne pas se reconnaître dans «cette augmentation», qui en rajoute aux souffrances des consommateurs. Par conséquent, la confédération des consommateurs de Côte d’Ivoire demande que soit suspendue la mesure de «bi-mensualisation» des factures de SODECI. Elle souhaite, par ailleurs, être associée à partir de maintenant, en amont, à la prise de décisions qui engagent la vie et le portefeuille du consommateur. Et qu’au préalable, il soit organisé une campagne de sensibilisation et d’explication, quand il s’agit de mesures de grand impact sur les consommateurs.
Yannick Kobo