Duékoué-Informateur.info- L’affaire du prélèvement de 100 FCFA sur le kg du cacao dans le Mont Péko, largement dénoncée par la presse nationale depuis un mois et face à laquelle le gouvernement ivoirien garde le silence, fait l’objet d’une protestation devant la gendarmerie de Duékoué.
En effet, le jeudi 08 janvier 2014, une trentaine de planteurs clandestins du parc se sont rendus à la gendarmerie de Duékoué où ils ont porté collectivement une plainte contre M. Vincent Bingouré dit Karsamba (Photo ci-dessus en chemise verte). Selon des informations que nous avons recoupées, sur ces plaintes, la gendarmerie a émis une convocation au mis en cause qui s’est rendu le vendredi 09 janvier pour être auditionné.
Mais contre toute attente, Vincent Bingouré, est retourné dans son campement de petit Ouaga où il continue d’encaisser pour le compte des agents de l’office ivoirien des parcs et réserves et du Préfet de Duékoué les 100 FCFA sur le kg de cacao.
Selon nos informations, des éléments de l’office ivoirien des parcs et réserves à qui profitent ces prélèvements avec le Préfet de Duékoué M. Sory Sangaré, ont entrepris depuis ce samedi 10 janvier, en guise de représailles, à la destruction des plantations de la trentaine de planteurs qui ont osé porter cette plainte devant la gendarmerie.
Faut-il le préciser, depuis le début de la commercialisation du cacao, le Préfet de Duékoué M. Sory a décidé de la création de 8 porcs secs à travers lesquels, les produits agricoles du parc sont gérés. A la tête d’un comité dit de gestion du parc, ce dernier a instauré selon plusieurs plaintes des planteurs un prélèvement de 100FCFA sur chaque kg de cacao. L’argent est encaissé dans les 8 porcs secs mis en place par seize leaders des planteurs dont Vincent Bingouré et Maxime Lompo qui les reversent ensuite à l’OIPR et au préfet.
A ce jour, ce sont selon les planteurs plus de 5.000 tonnes de cacao provenant du parc qui ont été vendus. Ce qui représente la bagatelle de 500 millions FCFA soustraits par le comité présidé par le Préfet des revenus des clandestins. Les agriculteurs du parc sont menacés de représailles par l’OIPR s’ils dénoncent la pratique de relèvement.
Amadou Dagnogo, Informateur.info