«Les infiltrés du parc du Mont Péko sont au bord de la révolte. Pour être allés à la gendarmerie de Duékoué dénoncer le jeudi 08 janvier dernier les prélèvements de 100 F/kg de cacao sur leurs revenus, l’office ivoirien des parcs et réserves a procédé le samedi 10 janvier à la destruction des plantations de ceux qui sont allés se plaindre », a martelé d’entrée M. Savadogo Mamadou, vice-président du Conseil représentatif des populations du Mont Peko (CROMP). C’était lors d’une conférence de presse qu’il a animée, hier lundi 12 janvier à Abidjan. Selon M. Savadogo après que les éléments de l’OIPR aient détruit les plantations des plaignants, ces derniers se sont aussi organisés et ont procédé dans la nuit du dimanche 11 janvier à la destruction de plantations appartenant à l’un de leur leader, Marius Ouédraogo. « Marius Ouédraogo, et Vincent Bingouré contre qui la plainte a été portée le jeudi dernier à la gendarmerie sont les points focaux du Préfet de Duekoué dans la collecte des prélèvements des 100 FCFA dans les campements de Ponan Vahi et de Canada 1. Nous avons interpellé les autorités et l’opinion sur ce scandale qui implique le Préfet Sangaré Sory et les agents de l’OIPR en vain. Peut-être que le gouvernement attend qu’il y ait mort d’homme avant de régir », a expliqué Sawadogo Mamoudou. « Comment peut-on expliquer raisonnablement que des planteurs décident de porter plainte contre Vincent Bingouré l’un de leurs leaders pour des faits avérés et que l’OIPR s’autoriser d’aller détruire leur plantation dans le parc au motif qu’ils n’auraient pas dû le faire. Et dans cette affaire la gendarmerie assiste passive à cette injustice», s’est interrogé le conférencier. Interrogé sur le point de la situation le conférencier a indiqué ne pas pouvoir dressé un bilan exhaustif à l’heure où il s’exprimait. Mais il soutient que l’OIPR a fait usage de kalachnikov. « Des témoins nous ont rapporté qu’ils ont entendu des coups de feu. C’est tout ce que nous savons pour l’instant», a-t-il résumé.
M. Savadogo Mamadou a par ailleurs rappelé que si les infiltrés du parc du Mont Peko occupe encore provisoirement les lieux c’est bien parce que l’Etat ivoirien et l’Etat Burkinabé ont décidé de la création d’une commission mixte en vue de traiter de cette question sensible. «Dès l’instant où l’affaire est devenu politique, nous ne savons pas pourquoi le Préfet et l’OIPR peuvent décider de prélever 100FCFA/Kg de cacao alors qu’ils savent très bien que c’est avec ces ressources que les agriculteurs comptent partir des lieux pour se reconvertir ailleurs», a rappelé le conférencier. M. Savadogo a, en outre, dénonce la suspension du CROMP par le Préfet de région de Duékoué. « Nous tiendrons le Préfet Sory Sangaré pour responsable de l’échec de des actions conjointes du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire en vue d’un départ négocié des infiltrés du par et de tout incident qui pourrait survenir sur le site dans les jours à venir »
Sir Alfred, Informateur.info