@informateur.ci- Le MIDH invite le gouvernement ivoirien à collaborer avec les acteurs des droits humains pour lutter efficacement contre les grossesses en milieu scolaire, au lieu de contester les données du CNDHCI.
Le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) exhorte les autorités ivoiriennes à se mobiliser contre les grossesses en milieu scolaire, en mettant en place une action coordonnée avec les acteurs de la société civile, plutôt que de remettre en question les chiffres publiés par le Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI).
Dans un communiqué publié le 4 juillet 2025, le MIDH réagit à la polémique suscitée par la récente étude du CNDHCI, qui rapporte une hausse de 8,31 % du nombre de grossesses dans les établissements scolaires entre septembre 2024 et juin 2025, soit un total alarmant de 4 481 cas. Le Conseil avait alors alerté sur les conséquences graves de ce phénomène, qui compromet gravement l’éducation des jeunes filles et affecte leur santé physique, psychologique, sociale et économique.
Plutôt que de reconnaître cette tendance inquiétante, le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation a contesté les chiffres du CNDHCI, estimant que le phénomène est en baisse dans le pays.
Le MIDH déplore cette posture et appelle à une approche collaborative, insistant sur l’importance de respecter les Principes de Paris, qui garantissent l’indépendance et le rôle fondamental des institutions nationales des droits humains. « Le Gouvernement doit œuvrer de concert avec les organisations de la société civile et le CNDHCI pour lutter efficacement contre les grossesses précoces en milieu scolaire », plaide l’organisation.
Face aux défis sociaux et éducatifs posés par ce fléau, le MIDH recommande la mise en place de mécanismes durables de prévention, de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes filles victimes, en impliquant l’ensemble des parties prenantes : élèves, enseignants, parents, autorités locales et organisations non gouvernementales.
Cette démarche inclusive, conclut le MIDH, est indispensable pour offrir aux jeunes filles ivoiriennes un environnement scolaire sain et propice à leur épanouissement.
Yannick KOBO













