Voulant jouer son rôle de ‘’répondeur automatique’’ du pouvoir Ouattara et du RDR,Joel N’Guessan est intervenu dans le débat sur le nouveau projet de Loi sur la presse. Comme on pouvait s’y attendre, il n’a pas dérogé à ses habitudes et a tenté, en pure perte, de dédouaner le régime en présentant ledit projet comme une ‘’avancée significative’’ (sic). Avant de déclarer que l’article 90 que les hommes de médias décrient en ce qu’il est attentatoire à la liberté de la presse ( le journaliste encourt une peine privative de liberté) était déjà dans la Loi de 2004. Mais ce qu’il omet de dire et qui enlève toute crédibilité à sa déclaration, c’est que dans l’ancienne Loi portant régime juridique de la presse, le journaliste n’encourait pas aussi ostensiblement de peine de prison. C’est d’ailleurs pourquoi, l’on parlait de ‘’dépénalisation’’ des délits de presse.
Lire aussi/ Projet de loi sur la Presse « une avancée significative » selon le porte-parole du RDR
Or, avec le nouveau projet de Loi, l’on assiste à un net recul (n’en déplaise à Joel N’Guessan), puisqu’on revient à la ‘’pénalisation’’ des délits de presse qui avait cours sous le régime PDCI. Alors question : le porte-parole principal du RDR a-t-il bien lu le texte du nouveau projet de Loi sur la presse ? On peut en douter. De plus, il met les hommes de presse en garde contre une supposée ‘’manipulation’’. C’est le voleur qui crie ‘’au voleur’’. Bien au contraire, c’est Joel N’Guessan qui est justement en train de manipuler les journalistes à qui il fait l’injure de faire croire qu’ils ne savent pas où sont leurs intérêts. C’est inacceptable.
Tassigny Auriol