(JeuneAfrique) Selon nos informations, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a été convoqué en qualité de témoin assisté dans le cadre de la procédure intentée en France par Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien.
Incarcéré à Bouna (Nord), sous la surveillance de Morou Ouattara, un ex-rebelle devenu l’un des commandants des forces spéciales ivoiriennes, Michel Gbagbo avait porté plainte en novembre 2011 à Paris contre Guillaume Soro et dix anciens « comzones » de l’ex-rébellion des Forces nouvelles pour « traitement dégradant et inhumain ».
C’est dans le cadre de cette procédure que Guillaume Soro a reçu fin septembre une convocation de la juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris, Sabine Kheris, a appris vendredi 9 octobre Jeune Afrique d’une source proche du dossier. Selon cette convocation, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne devait se présenter le 21 octobre en tant que témoin assisté. L’information a été confirmée par l’avocat de l’ex-rebelle, Me Jean-Paul Benoit, qui assure cependant que son client ne sera pas entendu à cette date.
Demande de report
Invoquant le contexte de la présidentielle en Côte d’Ivoire – dont le 1er tour aura lieu le 25 octobre, et le rôle qu’y joue Soro (il est le conseiller politique du RDHP pour la campagne du président Alassane Ouattara), Me Jean-Paul Benoit a adressé une demande de report à la juge Khéris. Si aucune réponse officielle n’a encore été communiquée, l’avocat assure que cette « dernière lui a signifié il y a quelques jours que l’audition n’aurait pas lieu le 21 octobre ».
Selon notre source judiciaire, une nouvelle date devrait être fixée. L’avocat de Guillaume Soro, qui doit rencontrer prochainement la juge Khéris, espère la convaincre « qu’il n’y a pas lieu d’entendre » son client.
JeuneAfrique