@Informateur.info- Dans quelques heures, la porte de 2019 va se fermer pour laisser s’ouvrir celle de 2020. 2019 a été marqué par plusieurs événements politiques en Côte d’Ivoire dont nous rappelons les quatre principaux.
- Acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé
L’année 2019 débute par un événement juridico-politique. L’acquittement le 15 janvier de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (2000-2011) et de son ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, de toutes les charges de crimes contre l’humanité par la Cour Pénale internationale (CPI) où ils auront passés huit ans pour l’un et quatre ans pour l’autre. Les deux ex-pensionnaires de la prison Scheveningen en Hollande, sont, depuis le 9 février, placés en liberté conditionnelle en Belgique (Gbagbo) et à La Haye (Blé Goudé) dans l’attente de l’examen de l’appel formulé par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda.
- Rupture Bédié- Ouattara
Après la rupture entre le président Alassane Ouattara et son allié Henri Konan Bédié, le premier congrès du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la paix (RHDP) s’est tenu les 25 et 26 janvier au stade Félix Houphouët-Boigny. La constitution de ce nouveau parti politique présidé par le chef de l’Etat ivoirien a généré des tensions qui ont contraint le PDCI d’Henri Konan Bédié à rester à la périphérie du RHDP pour se rapprocher, plus tard, de Laurent Gbagbo, 29 juillet et participer à la création d’une nouvelle plateforme, en novembre 2019, baptisée la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP).
- Rupture Soro- Ouattara
Bien avant, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, pressé de toutes parts pour ‘’libérer le tabouret’’ entendez quitter la tête de l’hémicycle parce que n’ayant pas adhérer au nouveau parti, le RHDP, offre sa démission le 8 février. Une grande première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. ‘’ J’ai choisi de ne pas m’engager au RHDP’’, avait-il expliqué avant de préciser qu’il a sacrifié son poste ‘’pour la paix en Côte d’Ivoire’’ en évitant ‘’une crise institutionnelle’’. Le 7 mars, le député Amadou Soumahoro, fidèle parmi les fidèles du président Alassane Ouattara est élu, en remplacement de Guillaume Soro au perchoir sans la participation au scrutin des députés de l’opposition.
- Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro
L’année tire à sa fin avec le mandat d’arrêt international délivré par la justice ivoirienne le 23 décembre contre l’opposant Guillaume Soro poursuivi pour ‘’atteinte à la sûreté de l’Etat, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux’’. Avec à la clé, l’arrestation de quinze de ses proches dont cinq députés et un maire en exercice, écroués à la MACA pour des faits de ‘’trouble à l’ordre public et diffusion de fausses informations’’. A cela s’ajoute, la condamnation par les autorités ivoiriennes, le 30 décembre de Blé Goudé à 20 ans de prison ferme et 10 ans de privation de droits civiques plus un mandat d’arrêt national pour ‘’actes de torture, homicides volontaires et viol ‘’.
La coupe est bien pleine en cette fin d’année pour laisser le pays entrer en 2020, année électorale, la peur au ventre où les inquiétudes des Ivoiriens sont loin d’être dissipées. Tant le malaise s’est généralisé.
Geneviève MADINA