‘@informateur- Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza après l’attaque du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre 2023, ce sont 50 soldats de Tsahal qui ont péri, selon l’armée. Un chiffre qui serait bien plus selon le Hamas qui estime que Israël dissimule ses pertes pour ne pas fâcher l’opinion du peuple hébreu. Il convient de préciser que le nombre de soldats tombés sur le sol de Gaza n’a rien à voir avec les quelques 300 tués lors de l’assaut du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien qui a fait 1200 morts.
Cette guerre des chiffres, faut-il le rappeler, avait déjà eu lieu en 2006 lors de la guerre de 33 jours qui avait opposé l’armée israélienne au Hezbollah après que ce groupe islamiste soutenu par l’Iran a pénétré le territoire israélien et pris en otage 8 soldats de Tsahal. La guerre qui s’en est suivie sur le sol libanais avait fait 320 combattants du Hezbollah tués, selon Israël qui reconnait pour sa part 150 soldats morts officiellement. Mais le chiffre de 150 morts côté israélien avait été mis en doute par un rapport de diplomates américains au Liban qui évoque plutôt 400 soldats israéliens tués au cours des 33 jours de combats.
Hier comme aujourd’hui, le mythe de l’invincibilité de l’armée d’Israël est bien tombé. Hier comme en octobre dernier, les groupes islamistes ici en l’occurrence le Hamas a réédité sans grande difficulté une incursion sur le sol israélien, par vengeance, en violant des femmes et en tuant plus de 1200 personnes. Hier comme aujourd’hui encore, les représailles lancées par Israël dans la Bande de Gaza, comme en 2006 au Liban, enregistrent de lourdes pertes pour ses soldats : 50 morts.
Demain, certainement, les groupes islamistes dotés davantage de moyens de guerre qui peuvent causer plus de dommage, tenteront ce qui est devenu une tradition. Israël opposera une puissance de feu comme il sait le faire avec brutalité. Mais de part et d’autres, les morts (combattants de chaque côté) seront plus importants. C’est un cycle qui pourrait duré aussi longtemps que la solution à deux États n’aura pas été imposée de gré ou de force dans le moyen orient.
En attendant, les chiffres concernant les forces combattantes tués (côté israélien comme Hamas) ne représentent qu’une goutte d’eau comparés à la souffrance des populations civiles de la Bande de Gaza. En 40 jours, le ministère de la Santé du Hamas a indiqué, mercredi, que le bilan des bombardements israéliens avait atteint 11.500 morts dont 4.710 enfants. Autant de massacres et de violations totales du droit humanitaire international sous les yeux du monde.
Le comble est que face ce drame insupportable qui se joue, la voix de la Cour Pénale Internationale reste inaudible. Le monde ne sera jamais pourtant en paix tant que d’horribles crimes et massacres de ce genre restent impunis.
Alfred SIRIMA