@informateur- Citées dans l’organisation d’une grève de producteurs, trois structures à savoir l’Association nationale des sociétés coopératives agricoles de Côte d’Ivoire (ANACACI), la Centrale Syndicale Côte d’Ivoire et l’Association nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI) ont déclaré, mercredi 27 mars, lors d’un point-presse ne pas être concernés par ce mouvement prévu se tenir jeudi 28 mars sur l’ensemble du territoire national.
Selon la déclaration lue par Soro Pénatirgué, président de l’ANACACI, «cette grève n’a pas sa raison d’être si elle n’est pas politique», a-t-il asséné, entouré du président Seydou Kiébré (Centrale Syndicale Côte d’Ivoire) et de Yapi Igouan, représentant le président de l’ANAPROCI.
Dans des spots radiodiffusés, le SYNACCI, dirigé par Koné Moussa, annonce une grève des producteurs de café-cacao, le jeudi 28 mars 2024 à laquelle sont associées les trois organisations. Ce qu’elles démentent avec la dernière énergie. «Les problèmes de la filière et des producteurs sont bien connus et adressés. Ce n’est que la gouvernance de la filière avec les producteurs que nous parviendrons à les régler et non dans les grèves politiques et alimentaires», a expliqué M. Soro, demandant aux sociétés coopératives et aux producteurs de café-cacao se reconnaissant à leurs organisations de « vaquer à leurs occupations et de se dissocier cette grève ».
Selon lui, ni les trois structures ni leurs membres producteurs ne sont associés à la grève du jeudi 28 mars 2024. «Bientôt, nous effectuerons une tournée dans les régions du pays pour leur donner des informations sur les défis et enjeux de la filière», projettent ces trois structures de la filière café-cacao.
Elles ont, également, interpellé les autorités, notamment, le ministère de l’Agriculture et le Conseil du café et du cacao contre une éventuelle «négociation » avec les grévistes pour un prétendu « remboursement des frais de grève ».
«Si cela se produit, toutes les organisations au nombre de 71 dans le secteur café-cacao seront payés au même montant. Et nous veillerons à cela», a conclu Soro Pénatirgué.
Geneviève MADINA