@informateur.ci- Lors d’une conférence de presse, Boga Sako Gervais dénonce l’ingratitude du pouvoir Ouattara envers Guillaume Soro, qu’il considère comme un pilier oublié de leur ascension politique.
Au cours d’une conférence de presse, Dr Boga Sako Gervais, président de la FIDHOP, a tenu des propos percutants sur la relation entre le pouvoir actuel incarné par le RHDP et Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, aujourd’hui en exil.
Revenant sur une rencontre avec Guillaume Soro à Paris, le 20 septembre 2020, Boga Sako explique avoir échangé longuement avec l’ancien Premier ministre lors d’un dîner auquel participaient également Affoussiata Bamba Lamine et Abel Naki. Selon lui, cette entrevue a permis à Soro d’apporter des clarifications sur son parcours et son engagement politique. «Je lui ai dit : Guillaume, c’est à cause de toi que je suis en exil, que les rebelles m’ont menacé. Il a pris le temps de nous expliquer. Où aurait-il trouvé seul les ressources pour mener une rébellion ? Il s’est sacrifié pour le RDR », affirme-t-il.
Boga Sako évoque aussi les souvenirs marquants de la crise post-électorale, notamment des images emblématiques de Guillaume Soro aux côtés d’Alassane Ouattara à l’Hôtel du Golf, alors que se préparait la prise du pouvoir par le camp Ouattara. Il rappelle également le rôle central de Soro dans cette période charnière. « Il a écrit un livre : Pourquoi je suis devenu rebelle. Ce jeune homme s’est exposé, a pris tous les risques pour qu’un système politique s’installe. Aujourd’hui, il est pourchassé, et ceux qui bénéficient du pouvoir qu’il a contribué à installer vivent dans le confort».
Pour Boga Sako, cette situation est non seulement injuste, mais aussi inhumaine. Il critique vertement la gouvernance actuelle, qu’il juge dénuée de compassion et indifférente aux valeurs de loyauté.«On peut faire de la politique, mais il faut un minimum d’humanité. On ne peut pas continuer à gouverner de cette manière. Il faut se rappeler que des milliers de morts ont jalonné cette prise de pouvoir. On parle de 3 000 morts officiellement, mais ce serait bien plus».
L’homme politique conclut en interpellant directement le régime en place : « Est-ce ainsi qu’on gouverne une nation ? »
Djah OPELY













