Le secteur des eaux et forêts, sinon de l’environnement est malheureusement méconnu par bon nombre d’ivoiriens. Les actions menées en vue de rétablir cet environnement forestier ne sont pas sues par le grand public. Et bien pourtant, Babaud Darret, ministre des eaux et forêts multiplient les actions dans le cadre de l’amélioration du cadre forestier. Que de difficultés à exécuter cette mission, surtout avec la présence de trafiquants de bois ! Mais en dépit de tout, le ministre et son équipe sont quant à eux déterminés à offrir à leur pays, un environnement forestier dense comme cela l’a été par le passé.
Le couvert forestier en Côte d’Ivoire est dévasté. Et si l’on n’y prend garde, il n’existera plus de forêt d’ici à l’en 2040. L’objectif du président de la République est parvenir à atteindre au moins 20% de couvert forestière (représentant à ce jour moins de 6%) dans les années à venir. C’est dans cette perspective que dès sa nomination en 2012 à la tête du ministère des eaux et forêts, Babaud Darret, alors ministre des victimes de guerre a déroulé un rouleau compresseur. Il multiplie les actions et rencontres auprès des institutions internationales en vue de trouver des financements et permettre l’atteinte de cet objectif. Dans ce cadre, il a pu obtenir du Japon, une offre de moins de 10 milliards de FCFA (9,750 millions de FCFA) pour la sauvegarde de la forêt. Aussi, pour la mise en œuvre du programme de préservation des forêts ivoiriennes, le ministre Babaud Darret a-t-il bénéficié du de l’AFD, du GIZ, de la FAO et de l’UE, qui sont des partenaires privilégiés dans la lutte contre la déforestation. Cet important appui vise également à permettre au ministre des eaux et forêts, la vulgarisation du nouveau code forestier. Des actions d’envergure sont menées çà et là par le bon soin du ministère en vue de lutter contre la déforestation. Notamment la mise en œuvre du plan d’urgence pour la restauration et la protection des forêts classées, engagées depuis 2013, avec l’appui financier et matériel du Gouvernement ainsi que la participation des populations ; la mise en place d’une nouvelle organisation administrative pour renforcer le cadre de gouvernance et mettre l’accent sur les aspects d’éducation, de communication et de sensibilisation ; la conduite du processus des « Etats Généraux de la forêt, de la faune et des ressources en eau », dont la cérémonie de lancement est intervenue le 27 février 2015 au Jardin Botanique de Bingerville et la conduite de divers projets en partenariat avec des acteurs nationaux et internationaux dans l’objectif de sensibiliser les populations, plus particulièrement la jeunesse, à la protection de l’arbre et de la forêt, en les initiant au reboisement. Dans ce cadre, Mathieu Babaud Darret a cité certains projets tels : « une école, 5 ha de forêt ; la constitution de la muraille verte au nord ; le reboisement des flancs de montagnes à l’Ouest etc… ». Selon le ministre, ce processus qui conduira à la tenue en juin 2015, de son principal forum, « vise à tirer les leçons du passé et à prendre de nouvelles mesures correctives pour la gestion future des ressources, en initiant un plan de développement stratégique sur la période 2016-2045 ». Une mission de la banque mondiale conduite par Benoît Bosquet, directeur sectoriel Afrique 1, avait eu une séance de travail avec le ministre des Eaux et Forêts, Babaud Darret lundi 26 janvier de cette année. Cette rencontre a pour objectif, selon les responsables de la banque mondiale, de soutenir la Côte d’Ivoire dans le financement des activités qui vont donner lieu à des réductions des gaz à effet de serre, de l’accroissement de la production agricole et le développement de l’agro-industriel dans la forêt de Taï. Sous son autorité, des journées de planting d’arbre sont organisées à travers le pays. Egalement, une lutte menée contre les trafiquants de bois. A cet effet, 15 tonnes de bois frauduleux ont été saisies par la police forestière sur l’axe Adzopé-Anyama. De même, le 9 septembre 2014, les services techniques des eaux et forêts ont saisi plusieurs tonnes de bois frauduleux du sciage à façon. Et ce, en application du nouveau code forestier dans le quartier de Koumassi-Campement (Abidjan). Pour le ministre, le combat continue jusqu’à l’accomplissement de sa mission qui lui a été confiée par le chef de l’Etat, celle d’atteindre dans les années à venir, 20% de taux de couvert forestier.
Bosco de Paré