@informateur.ci- Les élèves de l’école primaire publique de Djem, premier village à l’entrée de la commune de Jacqueville, sont confrontés à un véritable problème d’hygiène voire de sécurité. Les latrines étant insalubres, impraticables et abandonnées aux reptiles, c’est en plein air que les ‘’primairiens’’ de cette école urinent, et défèquent sous les yeux des enseignants, des passants et des riverains. Une situation qui appelle à une action urgente.
A l’EPP Djem dans la commune de Jacqueville, les immondices font corps, depuis la rentrée des classes, avec les bâtiments scolaires qui accueillent les élèves. Si les 3 premiers bâtiments de neuf classes apercevables depuis la route principale qui relie Jacqueville au Pont Philippe Yacé Grégoire, présentent fière allure, les autres bâtiments à l’arrière-plan, côtoient les herbes et immondices de tous genres. Situées derrière ces classes, les deux blocs de toilettes des élèves sont hors d’usage. Crasseuses, tachées de matières fécales fétides dues visiblement à une mauvaise utilisation, les latrines sont désertées par les élèves qui ont transformé les alentours en un lieu de défécation à l’air libre.
- Latrines hors d’usage
Les jours de classe, les récréations donnent lieu à des scènes qui exposent l’intimité des élèves aux passants. Des scènes devenues si banales qu’elles n’émeuvent désormais personne, pas même les enseignants. «Les toilettes sont sales et on voit toujours des serpents dedans. Notre maitresse nous a dit de faire nos besoins à la maison avant de venir à l’école», explique une élève. Une alternative qui ne résout pas le problème puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à prendre d’assaut les terrains nus à proximité de l’école pour y déféquer et uriner.
- Risque de morsure de serpent
Cette situation n’est pas sans conséquence pour les élèves qui sont à la fois exposés à un problème d’hygiène, de santé et à des morsures de serpents. Surtout que les herbes qui recouvrent les terrains nus aux alentours de l’école sont réputées être un nid de reptiles. Pour preuve, les riverains en tuent pratiquement tous les jours, selon des témoignages.
A quelques semaines de la célébration de la 25e Journée mondiale de la lutte contre la défécation en plein air, (19 novembre 2025), les enseignants et les parents d’élèves de cette école sont interpellés.
Si ailleurs, c’est l’absence de latrines qui contraint à la défécation à l’air libre en milieu scolaire, à l’EPP Djem de Jacqueville, c’est visiblement le manque d’entretien de celles-ci qui expose les élèves au danger. A quelques semaines de la célébration de la 25e Journée mondiale de la lutte contre la défécation en plein air, (19 novembre 2025), les enseignants et les parents d’élèves de cette école sont interpellés. Car leur responsabilité est engagée. Tout comme celle du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.
Jean François FALL













