Au Tchad, les résultats provisoires donnés par la Commission nationale indépendante donnent le chef de l’Etat sortant, Idriss Deby Itno, vainqueur de l’élection présidentielle avec 61,56% des voix. Mais les résultats ne font pas l’unanimité : l’opposition les conteste en raison de nombreuses fraudes constatées dans le pays.
Le parti du président sortant MPS affiche une grande satisfaction à l’annonce des résultats. Avec 61,56% des voix dès le premier tour, « c’est le fruit d’une stratégie », commente Mahamat Hissein, le porte-parole d’Idriss Déby Itno. Originaire du Nord, le chef de l’Etat conforte son assise dans cette partie du pays où il rafle entre 90% et 95% des voix dans 12 régions.
Dénonçant la transparence du scrutin, plusieurs candidats de l’opposition rejettent les résultats annoncés par la Commission électorale.
Un recours serait « peine perdue »
Même doute exprimé par plusieurs observateurs indépendants. Les résultats de la région de Ouaddaï, par exemple, « ne reflètent pas la réalité », dénoncent ces sources, qui constatent « une discordance entre les résultats affichés sur les procès-verbaux et ceux annoncés par la CENI ».
Officiellement, les candidats ont 15 jours pour déposer d’éventuels recours auprès du Conseil Constitutionnel. Joint par RFI, Laoukein Medar, classé troisième de ce scrutin, n’envisage pas cette option: « C’est peine perdue, ça ne va pas aboutir. »
Rfi.fr