Michèle Alliot-Marie crée un nouveau parti baptisé « Nouvelle France » qui pourrait bousculer le jeu de la primaire à droite.
« Nouvelle France », le nouveau parti de Michèle Alliot-Marie sera officiellement lancé mercredi. Sa création se fera via un site internet et les réseaux sociaux. Pas question pour Michèle Alliot-Marie d’annoncer ce nouveau parti sur un plateau télévisé ou lors d’une conférence de presse. D’abord parce que l’ancienne ministre n’est pas encore officiellement candidate à la primaire, ensuite parce que la nouvelle Michèle Alliot-Marie est très 2.0.
Les coquelicots, référence à Chirac. D’ailleurs, Nouvelle France est déjà sur Twitter depuis quelques jours. Son logo n’est pas encore connu mais son emblème provisoire, les coquelicots, est une référence directe à la campagne de Jacques Chirac de 1995. Son tract de campagne se refermait en effet sur la photo d’un grand champ de coquelicots.
Incarner la famille gaulliste. En créant un parti plutôt qu’en se déclarant candidate à la primaire comme les autres, Michèle Alliot-Marie veut démontrer qu’elle incarne politiquement plus qu’un club de supporters mais bien une famille politique de la droite : la famille gaulliste. Frapper fort est d’autant plus nécessaire pour elle qu’elle se déclare tard. Plusieurs parlementaires de droite figurant dans l’organigramme de Nouvelle France, l’écueil des parrainage devrait donc être évité pour elle.
Faire jouer son poids politique. Une fois déclarée Michèle Alliot-Marie sera la 12e à entrer dans la course à la primaire. Si elle n’est pas favorite, en tant qu’outsider elle aura un rôle à jouer dans l’emballage finale. Lors de l’élection à la présidence du parlement des Républicains, le conseil national, Michèle Alliot-Marie avait recueilli 45% des voix face à Luc Chatel, le candidat de Nicolas Sarkozy. Elle tient aussi son poids de son parcours, elle est la seule femme à avoir occupé tous les ministères régaliens : la Défense, l’Intérieur, la Justice et les Affaires étrangères.
Héritière de Chirac, comme Juppé. Elle a aussi dirigé le RPR de 1999 à 2002. Sous sa présidence à l’époque, le nombre d’adhésions avait doublé. Elle incarne enfin l’héritage de Jacques Chirac, ce qui ne devrait pas plaire à Alain Juppé. Même si le maire de Bordeaux semble intouchable il aurait tort de ne pas se méfier. Ce qui affaiblit Alain Juppé ravit en effet Nicolas Sarkozy. Le pari de MAM, est justement de peser sur la désignation du vainqueur, pour préparer la suite.
Source : msn