La fille aînée de Jacques et Bernadette Chirac, Laurence, vient de s’éteindre des suites d’un malaise cardiaque à l’âge de 58 ans. Hospitalisée depuis dimanche dernier, elle avait été prise en charge en soins intensifs à l’hôpital Necker, à Paris. Tombée dans le coma, elle ne s’est pas réveillée.
Si Laurence Chirac était assez méconnue du grand public, c’est parce que le couple Chirac s’est toujours attaché à la préserver, à la protéger, à la tenir loin des médias. Une douleur, une blessure profonde que partagent Jacques et Bernadette. Atteinte d’une méningite à l’âge de 15 ans, Laurence Chirac développe une forme d’anorexie mentale et s’enfonce peu à peu dans la dépression. Comme le raconte la journaliste Candice Nedelec dans son ouvrage « Bernadette et Jacques » (stock), « s’il n’en dit jamais mot, la culpabilité étreint l’homme politique. (…) Personne ne devine le drame intime qui bouleverse les Chirac. Jacques et Bernadette font front commun. S’ils s’épanchent parfois auprès de quelques proches, ils font jurer le silence à ces derniers. Ils ont appris l’un et l’autre que la moindre faiblesse peut être exploitée dans cet impitoyable milieu politique, souvent sans foi ni loi », écrit-elle.
Petit à petit, son état se détériore, au rythme de l’ascension politique de son père. Jusqu’à ce jour de 1990. « Alors que son père est en vacances en Thaïlande, raconte la journaliste, Laurence s’est jetée du quatrième étage de son immeuble parisien du 14è arrondissement. La jeune femme, victime d’un traumatisme crânien et de nombreuses factures, a survécu miraculeusement à la chute. (..) Bernadette vit dans la peur d’une récidive, son époux se claquemure dans sa souffrance. » Pourtant, au fil des mois, la rumeur s’ébruite, le récit se déforme au point que le couple Chirac reçoit à la mairie de Paris des centaines de lettres de condoléances. « L’aînée des Chirac serait morte par suicide, et aurait été enterrée incognito. (..) Le couple se refuse à un démenti officiel. Il n’y aura plus de photos de familles publiées dans la presse. « Elle est là, et puis elle n’est pas là », consent pudiquement sa mère ».
Source msn