@informateur- En République démocratique du Congo (RDC), l’état de siège est en vigueur depuis 2021 dans les provinces de l’Ituri et du Sud Kivu. Cette mesure d’exception a été instaurée pour lutter contre les groupes armés qui écument ces régions du pays. Et son renouvellement est devenu quasi systématique. L’Assemblée nationale congolaise vient d’approuver une fois encore, sur proposition du gouvernement, une nouvelle prorogation de l’état de siège dans l’Ituri et le Nord-Kivu. Mais cette mesure exceptionnelle ne fait plus l’unanimité au sein de la classe dirigeante. Le Parlement et l’Exécutif ne sont plus sur la même longueur d’onde sur la question.
A l’occasion de cette 85e prorogation de l’état de siège dans ces deux provinces, l’Assemblée nationale a émis de sérieuses réserves quant à la nécessité de reconduire cette mesure qu’il n’a pas produit de résultats probantw dans la lutte contre les groupes armés dans l’Ituri et le Nord-Kivu. Les députés congolais se sont indignés de ce que cela n’a pas permis de faire des avancées réelles au plan sécuritaire dans les provinces concernées.
En fait, comme la plupart des observateurs, des acteurs politiques, des leaders d’opinion et des populations en RDC, les députés congolais ne voient plus de raison de maintenir cette mesure inutile en fin de compte, puisque la violence armée persiste dans l’est de la RDC. Aussi Vital Kamerhe, le chef du Parlement, a-t-il échangé à ce sujet avec le président de la République Félix Tshisekedi pour lui suggérer une autre approche, par une évaluation transparente et objective de la situation qui permettrait de recueillir l’avis des élus locaux de l’Ituri et du Sud-Kivu sur cet état de siège dont les populations ne voient plus l’importance.
Une proposition que le Chef de l’Etat congolais a accueillie favorablement. Les députés congolais entendent aussi évaluer par leur propre initiative la situation, en impliquant les gouverneurs militaires de l’Ituri et du Nord-Kivu, ainsi que les Vice-Premiers ministres chargés de la Défense et de l’Intérieur, pour que les bonnes réponses à la situation sécuritaire dans ces provinces soient trouvées et mises en œuvre.
DL/informateur.ci