@informateur- Dans la région des trois frontières, l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et le Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) affilié à Al Qaïda, obligent les populations à s’acquitter de la zakat et maltraitent les villageois.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Forces de Défense et Sécurité nigériennes sont dépassées par les attaques à répétition, les embuscades et les engins explosifs improvisés. Elles enregistrent de fortes pertes en vie humaine. Notamment dans les attaques de Boni, de Tillaberi, de Dosso Kourégou, de Kokourou qui font régulièrement la Une des journaux nigériens astreints à faire un décompte macabre de la capacité de nuisance des groupes djihadistes affiliés à l’Etat islamique et Al-Quaida. Ces derniers ont transformés le département de Téra, situé dans la vaste région de Tillabéri, au sein de la zone dite des « trois frontières » (entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso) en un repaire.
A l’Est, c’est Boko Haram et l’Iswap qui font régner la terreur. Dans le Nord-Est, on note l’émergence de groupes rebelles comme le Front patriotique de libération qui a revendiqué le kidnapping du préfet du département de Bilma et de militaires de sa délégation le 21 juin 2024. En effet, depuis 2018, le Niger est confronté aux terroristes qui se sont invités dans le pays. Ainsi, selon des témoignages relayés par des médias les terroristes prélèvent désormais la zakat. C’est-à-dire l’aumône légale, 3è pilier de l’islam. Ceux qui refusent de payer sont exécutés. «Ils comptent les têtes de votre bétail et prélèvent de gré ou de force la zakat en fonction du nombre», a témoigné sur une télévision locale un autre élu. Ce sont des faits qui montrent la gravité de la situation à laquelle est confronté ce pays du Sahel.
- Le pays pourrait se retrouver en situation de partition
On ne le dit pas assez, mais, le Niger pourrait se retrouver en situation de partition avec d’un côté une zone dite gouvernementale et de l’autre, une autre sous occupation rebelle ou terroriste. On va donc lentement, mais sûrement vers la faillite de l’Etat nigérien incapable d’assurer l’intégrité du territoire ainsi que la sécurité des personnes et des biens. De quoi se demander à quoi a servi le coup d’Etat contre Mohamed Bazoum? Que font donc le général Tiani et ses compagnons au palais présidentiel s’ils ne sont pas capables de bouter le terrorisme hors du pays et d’assurer au Niger la pleine jouissance de son territoire?
En tout état de cause, on ne peut exclure le risque de déplacements massifs de populations ou personnes déplacées internes (PDI) comme au Burkina Faso où leur nombre a explosé ces deux dernières années avec la recrudescence des attaques djihadistes. C’est bien dommage!
OM/Informateur.ci