L’arrestation de Amadè Ouérémi en mai 2013 dans son fief de Bagohouo n’aura pas pour autant mis fin à l’occupation du parc du Mont Péko. Les clandestins sont devenus, depuis quelques temps, une vache à lait des agents de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR).
C’est que dans la perspective du déguerpissement du parc, les agents de l’OIPR ont trouvé, en ces clandestins une source de revenu. Laquelle consiste, quand l’envie leur prend, et sous l’indication d’un informateur burkinabè du nom de Maxime Lompo, d’initier des descentes dans le parc pour appréhender les clandestins qu’ils surprennent en train de nettoyer les champs de cacao. Apeurés et se sachant sur un site interdit, ces clandestins à qui on reproche sur ces entre-faits de défricher de nouveaux champs alors qu’ils ne font en réalité qu’entretenir des plantations en production, sont sommés de verser entre 300 et 500 mille CFA s’ils ne veulent pas être arrêtés et transférés à Man (base de l’OIPR).
Selon plusieurs témoignages, les clandestins ont dû, à plusieurs reprises, cotiser les sommes demandées pour obtenir la libération de leurs camarades. L’appétit venant en mangeant, les agents de l’OIP, notamment un certain capitaine Ouattara a fini par s’illustrer comme « Gargamel », terrorisant les schtroumphs. Face à la récurrence des expéditions sulfureuses où d’importantes sommes sont perçues sans la moindre trace en retour, certains clandestins décident alors d’approcher des parents en dehors du parc pour demander leur aide afin de ne pas se laisser dépouiller de tout par ces agents véreux de l’Etat.
De la naissance de EK
Ces derniers sollicitent alors Kiébré Seydou, jeune opérateur économique burkinabè, président d’une coopérative agricole et résident à Duékoué. Ce dernier, (très ami au Préfet hors grade, Sory Sangaré) auprès de qui ses compatriotes sont allés poser leur problème décide alors de les aider dans la mesure du possible. Non sans en informer son ami le Préfet qui, lui, opte de ne pas se mêler de cette affaire, craignant de perdre de son poste. Kiébré Seydou, suggère alors qu’un recensement soit fait pour se faire une réelle idée du nombre de clandestins.
De commun accord avec les leaders des clandestins venus le voir, ils décident de lever une cotisation en fonction de la taille de la parcelle détenue par chaque clandestin. Objectif de ce fonds : faire face aux appétits de souffre du capitaine Ouattara ; qui est décrit comme un homme sans pitié. Mais aussi des FRCI. Des carnets sont alors édités avec l’enseigne Etablissement Kiébré (EK) pour formaliser les choses. De sorte à donner une traçabilité à ce qui est fait. Un compte bancaire a même été ouvert, sur lequel 35 millions FCFA au total ont été déposés. Avec trois signataires, MM. Kiébré Seydou, Vincent Bingouré dit Karsamba et Mamoudou Sana. Mais très vite la collecte va s’essouffler devant l’avidité grandissante du capitaine Ouattara Polo et des FRCI. Ce sont, selon des témoignages de leaders des clandestins, près de 14 millions des 35 collectés qui sont tombés dans l’escarcelle de l’OIPR et des FRCI. Même le Préfet de Bangolo aurait reçu sa part du gâteau à hauteur d’un million selon un rapport adressé à l’OIPR.
En effet, selon un mémorandum adressé par Kiébré Seydou à la direction de l’OIPR et dont nous avons reçu copie, plusieurs autorités militaires et préfectorales auraient reçu un peu de cet argent, bien chiffré.
Faut-il le rappeler, toutes ces sommes remises sont inscrites au chapitres des « arrangements » afin d’éviter aux clandestins les tracasseries. Pendant ce temps, les chefs des villages qui ceinturent le Mont Péko demandent le départ (à juste titre d’ailleurs) des «infiltrés» du parc en évoquantdes problèmes de sécurité. Le gouvernement donne suite à cette requête en ordonnant alors leur déguerpissement qui est aujourd’hui imminent. Kiébré Seydou, Vincent Bingouré et Mamoudou Sana décident alors de se rendre à Ouagadougou pour plaider la cause des infiltrés. Mais en vain. Toutefois, le mérite de l’existence de EK aura permis un début d’organisation des clandestins, après l’arrestation de Amadè Ouérémi.
Impuissant devant la situation qui prévaut, Kiébré Seydou arrive à Abidjan où il rencontre Souleymane Zébret, (Proche de Guillaume Soro). Ensemble, avec le concours de Me Camara, avocat, ils étudient la possibilité de la mise en place d’une association qui puisse parler au nom des infiltrés et être l’interface entre eux et les autorités ivoiriennes. L’idée fait son chemin.
Dans la foulée, Alexandre Lebel Ilboudo, Grand Reporter au Patriote (Ayant remporté le Prix CNN 2010 du meilleur journaliste francophone africain avec une enquête intitulée « Tabou, les terres toujours refusées aux Burkinabè dix ans après la crise») est sollicité. Il ne résiste pas à la curiosité de réaliser un reportage dans le cœur du Parc.
Naissance du CROMP
Les leaders des infiltrés que sont Kiébré Seydou, Bingouré Vincent et Mamoudou Sana retournent expliquer à leurs mandants l’idée de la nouvelle association. Une idée à laquelle adhèrent les populations. A preuve, le 08 juin 2014, deux rencontres avec les populations du Mont Péko sont organisées à Mandékro et à Ouaga 1 en plein cœur du parc où l’idée de la création de l’association est expliquée. La gestation de cette association ne saurait échapper au Préfet, aux autorités de l’OIPR et militaires dans la mesure où ces réunions ont été encadrées par les forces républicaines (FRCI). Lesquelles, en pareille circonstance, son tenues de dresser un rapport au Préfet.
Par les soins de Me Camara, les textes réglementaires, sont acheminés au Préfet hors grade de Duékoué, M. Sory Sangaré. Ce dernier récuse, la dénomination initiale de « Conseil représentatif des populations du Mont Peko (CROMP) et propose en lieu et place des «populations» le terme « occupants » qui semblait le plus approprié à se yeux. Le préfet signe alors, le 20 juin 2014, le récépissé de dépôt de l’association 041/RG/PDK/CAB. Fort donc de cette plate-forme, le président du CROMP, Zébret Souleymane, et le Secrétaire Général Kiébré Seydou, se rendent à Ouagadougou pour une seconde plaidoirie, après avoir animé une conférence de presse à Abidjan pour expliquer le bien-fondé du CROMP et ses objectifs. Ce même 20 juin 2014, sous la plume d’Alexandre Lebel Ilboudo, une enquête intitulé « L’histoire de l’infiltration du Mont Péko» est publiée dans le Patriote.
A Ouagadougou, ils rencontrent les plus hautes autorités burkinabè, avec à l’appui un film documentaire qui a été diffusé début juillet sur la chaine de télévision BF1. Objectif : obtenir que l’affaire du Mont Péko soit inscrite dans le traité d’amitié et de coopération ivoiro-burkinabè (TAC) qui devait se tenir le 30 juillet 2014 pour un déguerpissement négocié. Les autorités burkinabè au –delà des rapports qui leur étaient faits sur la situation, découvrent l’ampleur de l’infiltration du parc par ses concitoyens et comprend l’urgence d’une synergie d’actions pour trouver une solution à visage humain. La plaidoirie du CROMP porte ses fruits. Puisqu’à l’occasion du sommet du TAC le 30 juillet 2014, le communiqué final signé des présidents Alassane Ouattara et Blaise Compaoré recommande la mise en place d’une commission mixte pour traiter de la question.
Les acquis du CROMP en six mois
Aussi, convient-il de rappeler que peu après sa création, le CROMP a adressé des courriers de plaidoiries assortis d’une copie du film documentaire début juillet 2014, au Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH), et à la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO). Dans cette dynamique, le 03 juillet 2014, (le courrier de décharge faisant foi) le CROMP adresse également un courrier d’information, suivi d’une invitation au président du Conseil Régional du Guemon à se rendre dans le Parc pour toucher du doigt la réalité des lieux. Le 11 juillet, le président du Conseil régional du Guémon, M. Evariste Méambly (après avoir perçu l’importance de cette invitation) se rend au cœur du parc où il a été accueilli avec une forte délégation par des centaines d’infiltrés. Après avoir écouté les différents porte-paroles, il indique ceci : « Je n’accepterai pas qu’on vienne avec des cars déguerpir les populations du Mont Péko».
A la suite du président du Conseil régional du Guémon, l’ambassadeur du Burkina Faso, son Excellence Justin Koutaba, se rendra lui aussi dans le Parc du 11 au 14 août 2014 pour rassurer ses compatriotes que leur déguerpissement se fera dans le respect de leurs droits. « Votre évacuation se fera dans le respect de la loi, vos droits et de la personne humaine », avait rassuré le diplomate.
Le CROMP, on peut le dire, parvenait ainsi à ses objectifs, en rendant fréquentables ces infiltrés, le temps d’une meilleure organisation de leur départ. Et le sujet ne devient pas moins une préoccupation gouvernementale. Puisqu’en visite à Duékoué, le samedi 26 juillet 2014, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité sera saisi de la question en présence de centaines d’infiltrés associés à son accueil. Mais celle qui aura véritablement pris en main le dossier du Parc, c’est bien la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme, et de l’Enfant, Mme Anne Ouloto. Rencontrant la chefferie traditionnelle de la région le 27 septembre 2014, Mme Ouloto indiquera, à son tour, que ces clandestins ne pouvaient pas être chassés comme des malpropres. « On ne chassera pas un seul Burkinabé en Côte d’Ivoire », rapportait les propos de la Ministre le quotidien Soir Info du lundi 29 septembre 2014. Evoquant au passage les services rendus par l’ex-président Burkinabé Blaise Compaoré à la Côte d’Ivoire.
Rappelons que, bien avant les actions du CROMP, le gouvernement ivoirien avait initialement annoncé en fin juin, le départ des infiltrés pour début août 2014 avec à la clé une enveloppe de 1,4 milliards FCFA mobilisée auprès des partenaires en vue de leur accompagnement. Mais grâce à l’action du CROMP, les deux Etats ont dû revoir leur copie en privilégiant la création d’une commission mixte. Ce qui, en soi, est une approche plus réaliste et pragmatique de la gestion de cette situation à caractère humanitaire puisqu’il s’agit d’une population estimée à 27.000.
Comment le Préfet s’est-il retrouvé dans le jeu ?
Alors qu’il était dans l’expectative sur tout ce qui se passait, mais bien informé de la situation par les soins de son ami Kiébré Seydou, Secrétaire Général du CROMP, le Préfet se retrouve un matin dans l’arène. Sans que l’on ne sache comment, ce drnier est nommé par un arrêté de la ministre Anne Ouloto, président du Comité de gestion du parc du Mont Péko. Faisons remarquer ici que le sommet de Ouagadougou proposait plutôt une Commission mixte comprenant des ivoiriens et des burkinabè. Dès la mise en place de ce comité (dont nous ignorons la mission, les membres, et les moyens d’actions), le Préfet décide de la suspension pure et simple du CROMP à la mi-septembre 2014, sans aucune notification écrite à l’association. Alors que l’on s’interrogeait sur les desseins que cachent une telle décision à la limite de l’arbitraire, l’on apprend, quelques semaines plus tard la création par le Préfet et son fameux comité, de 8 ports secs par lesquels toute la production cacaoyère du parc doit transiter. Curieux tout de même de savoir qu’une telle action se fasse sans l’association qui a mené le combat au profit des infiltrés. Pour mieux cerner les intentions du Comité que préside le Préfet, il convient de faire remarquer que les deux actes majeurs que sont la suspension du CROMP et la création des 8 ports secs sont, curieusement, intervenus au début de la commercialisation du Café Cacao.
Le prélèvement sur le prix du Cacao
Dès la mise en place des ces ports secs où l’on n’y retrouve des agents de l’OIPR, les FRCI et des représentants des infiltrés choisis en fonction du profil, un prélèvement de 100 FCFA est imposé par le Comité sur chaque kg de cacao. Les sommes perçues, selon de nombreux témoignages recueillis, sont partagées entre le Préfet, l’OIPR et les FRCI. A la date du 30 octobre 2014, l’on estimait à plus de 2000 le tonnage de cacao vendu à travers les 8 porcs secs mis en place. Le calcul donne plus de 200 millions perçus en termes de prélèvement sur le revenu des clandestins.
Le 02 décembre 2014, à la suite d’une conversation téléphonique la veille avec le Préfet et le capitaine Ouattara de l’OIPR sur la question de la suspension du CROMP et du prélèvement des 100 FCFA reprochés à ces derniers, le journaliste Alexandre Lebel Ilboudo se rend à Duékoué. Où, selon nos informations, il s’est entretenu avec le Préfet Sory Sangaré, en compagnie du Préfet de Bangolo, et des sous-préfets de Bagohouo, de Guehibly et des responsables des FRCI (Mosses et le capitaine Ouattara). Au cours de cette rencontre, le Préfet aurait nié le prélèvement et justifié la suspension du CROMP par le fait que cette structure aurait procédé à une levée de cotisation et un recensement illégal des infiltrés. Le journaliste nous a toutefois confié avoir eu un doute quant à la façon dont les points focaux qui supervisent les 8 porcs secs sont rétribués.
Comment Fraternité Matin a été utilisé au profit du Préfet
Un doute qui n’a certainement pas échappé à ses interlocuteurs. Puisque six jours après cette rencontre avec le Préfet, Fraternité Matin du lundi 08 décembre publie un article de son correspondant régional dans lequel, le CROMP est présenté comme une initiative «d’escrocs» venus s’enrichir sur le dos des infiltrés. Dans la foulée, un document sur lequel le nom du journaliste Alexandre Lebel Ilboudo est présenté (en fac-similé de l’article) avec bien d’autres noms comme étant propriétaire de plantations dans le parc. Le Préfet aurait-il interprété la rencontre avec le journaliste comme une menace et décidé de prendre le taureau par les cornes en le discréditant, lui et le CROMP ? Tout porte à le croire. Dans la mesure où toutes les actions du CROMP et toutes les personnalités qui se sont rendues dans la région l’ont fait officiellement. Pourquoi est-ce que c’est seulement après que le journaliste ait rencontré le Préfet qu’un article diffamatoire apparaît dans le journal gouvernemental ? Toujours est-il que, le 11 décembre 2014, le bureau du CROMP et le journaliste organisent une conférence de presse pour, disent-ils, démentir les informations publiées dans Fraternité Matin du 08 décembre 2014 et amplifier les plaintes des infiltrés par rapport à l’instauration des prélèvements de 100 FCFA sur le kg de cacao. Alors que ce même 8 décembre 2014, le quotidien Inter publiait dans son numéro 4950 un reportage « Tension autour du Cacao dans le Mont Péko, des porcs secs crées, des prélèvements illégaux imposés», sous la plume du Grand Reporter Bertrand Gueu qui s’est rendu dans le Parc. Des faits que Fraternité Matin n’a pas évoqués dans les articles de son correspondant régional qui vit pourtant sur place.
Dans la foulée, le CROMP lors de sa conférence de presse a indiqué avoir déposé un droit de réponse à Fraternité Matin le 09 décembre 2014. Un droit de réponse qui n’a pas été publié jusque-là, alors que la loi donne 3 jours pour le faire. On peut se demande objectivement si ce journal n’a pas choisi son camp, celui de couvrir les autorités préfectorales. Le jeudi 18 décembre 2014 (la copie de la décharge en notre possession faisant foi), le CROMP saisit par courrier le Conseil national de la presse (CNP) sur la non-publication de son droit de réponse. Sans succès. Le samedi 27 décembre 2014, alors que le droit de réponse n’avait toujours pas été publié, Fraternité Matin publie encore dans ses colonnes le compte rendu d’une réunion de quelques clandestins du parc qui disent ne pas se reconnaître dans les déclarations du CROMP.
Pourtant sur le film documentaire que nous avons visionné, les visages des gens qui disent ne pas se reconnaitre dans le CROMP sont bien reconnaissables. Une preuve que ces derniers sont, soit manipulés, soit de mauvaise foi. A ces derniers à qui Fraternité matin a ouvert ses colonnes, l’on pourrait se demander pourquoi c’est maintenant qu’ils éprouvent le besoin de dénoncer une structure qui existe depuis 7 mois et qui a mené dans des actions en leur nom. Il y a forcement anguille sous roche. Pourquoi le correspondant régional de Fraternité Matin qui entraine insidieusement le journal pro-gouvernemental dans une action de défense du Préfet au détriment de la vérité n’a pas publié ses articles en juin à la naissance du CROMP. Autant de questions que l’opinion se pose.
La preuve que le Préfet veut sauver sa peau
Aussi curieux que cela puisse paraître, juste après la publication de Fraternité Matin du 27 décembre 2014, le Préfet (se souvenant sans doute de n’avoir pas signifié par écrit la suspension du CROMP aux concernés), fait parvenir la notification écrite au Secrétaire Général de cette structure par les soins du commissaire de police de Duékoué. Encore plus curieux que cela paraît, la lettre de suspension parvenue le 29 décembre 2014 au destinataire porte la date du 22 octobre 2014. Comment un courrier censé être écrit le 22 octobre arrive à son destinataire un mois plus tard alors que l’émetteur et le destinateur résident dans la même ville de Duékoué. Faut-il mettre cela au compte d’une administration négligente et laxiste ? Non, le Préfet Sorry Sangaré agit en connaissance de cause. Il cherche des éléments de justification à sa forfaiture. En fait, la lettre de notification de la suspension du CROMP est un document anti-daté. L’on se demande, par ailleurs, pourquoi cette lettre de notification de la suspension n’a pas été adressée au président du CROMP, Zébret Souleymane mais à son Secrétaire général ? Il s’agit, on pourrait le penser à juste titre, d’une intention de justifier des faits montés de toutes pièces pour présenter le CROMP comme un épouvantail. Le 30 décembre 2014, c’est la direction de l’OIPR qui convoque non par écrit mais verbalement le Secrétaire Général du CROMP, Kiébré Seydou, à un entretien sur le cas du Mont Péko. Le Secrétaire Général du CROMP produit alors un mémorandum dans lequel il explique les faits. Pour prendre l’opinion à témoin qu’il n’a rien à caché, il envoie des ampliations à des ministères et aux mouvements de défenses des droits de l’homme. Une chose est certaine, dans un dossier où on veut brouiller volontairement les faits, personne n’est dupe pour accorder du crédit aux rapports d’un préfet et des éléments de l’OIPR qui sont-eux en conflit d’intérêt dans cette affaire. Affaire à suivre.
Une enquête de Sir Alfred, Informateur.info
Encadré
La réaction du Préfet de Duékoué, le droit de réponse à Frat Mat et la saisine du Cnp
Pour l’équilibre de l’information sur les prélèvements illégaux sur le revenu du cacao des planteurs infiltrés du Mont Péko, nous avons vérifié que la direction de Fraternité Matin a effectivement reçu un droit de réponse (dont nous avons eu copie) du Cromp le 09 décembre 2014. Mais, joint au téléphone, le Secrétaire Général de Fraternité Matin, Elvi Kodjo a dit ne pas avoir connaissance du droit de réponse à moins d’en référer à son rédacteur en chef. Par ailleurs, il est avéré que le Cromp a bien adressé une saisine (dont nous avons également reçu copie) au Conseil national de la presse (CNP) le jeudi 18 décembre 2014, pour la non-publication de son droit de réponse par Fraternité Matin. La direction et la rédaction de Informateur.info sont en possession de toutes les copies de ces documents. Quant au préfet de Duékoué que nous avons joint au téléphone après un point de presse organisé par le bureau du Cromp, il s’est refusé à tout commentaire. Il a dit ne «pas pouvoir faire de déclaration à la presse sans l’autorisation de la hiérarchie».
Sir Alfred, Informateur.info