@informateur- Le chroniqueur télé malien, Issa Kaou N’Djim, personnalité religieuse, ancien soutien d’Assimi Goïta et ancien Vice-président du Conseil national de la Transition dont il s’est par la suite éloigné pour divergence de points de vue, a été arrêté à son domicile et placé sous mandat de dépôt le mercredi 13 novembre 2024. L’homme fait l’objet de poursuites pour »propos désobligeants, offense commise publiquement envers un chef d’État étranger et injures par le biais de systèmes d’information ».
La justice malienne, certainement solidaire de la Transition militaire burkinabè dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel, reproche à Issa Kaou N’Djim d’avoir déclaré sur le plateau de Djoliba TV au Mali que la dernière affaire de coup d’État manqué au Burkina Faso n’était qu’un auto-complot de la junte burkinabè, une »mise en scène » destinée à distraire l’opinion pour l’amener à se détourner des problèmes essentiels.
L’arrestation d’Issa Kaou N’Djim est survenue après que le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina a saisi la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali d’une plainte à ce sujet, le 12 novembre 2024. Issa Kaou N’Djim, connu pour sa présence dans les médias et le ton critique de son discours à l’égard des transitions militaires de l’AES, a déjà séjourné en prison à Bamako après sa rupture avec Assimi Goïta, pour »atteinte au crédit de l’État et injures via les réseaux sociaux », suite à des critiques contre le Chef du gouvernement de la Transition malienne, Chogel Maïga. Ses proches et les opposants au régime militaire de Bamako dénoncent un acharnement à caractère politique pour faire taire un leader d’opinion dont les vérités dérangent.
DL/informateur.ci