@informateur-Depuis que le colonel Assimi Goita a été investi officiellement, le 21 juin 2021, président de la Transition malienne, la situation sécuritaire se détériore de plus en plus, avec la multiplication des attaques djihadistes qui endeuillent de nombreux villages.
Ce serait un truisme d’affirmer que le Mali connait de plus en plus de difficultés au plan sécuritaire. Ce qui contraste avec l’engagement des nouvelles autorités maliennes qui avaient promis de combattre les terroristes qui ont transformé ce pays du Sahel en un sanctuaire où ils font le coup de feu et endeuillent de nombreux villages quasiment abandonnés à leur sort par l’armée régulière incapable de faire pièce aux attaques de ces fous de Dieu. A la vérité, il serait fastidieux d’inventorier les attaques et interventions djihadistes dans ce pays. On pourrait toutefois mettre en lumière les dernières qui ont fait l’actualité. Notamment, dans le village de Sandaré attaqué, le 18 juillet, par une centaine de terroristes à moto et 4X4, mais aussi à Dembo, le 21 courant, où 25 civils ont trouvé la mort au terme d’une attaque perpétrée par le JNIM affilié à Al Qaida.
On observe que les attaques terroristes sont fréquentes dans le Nord et le Centre du Mali, et sont susceptibles d’être conduites sur tout le territoire. Ainsi, suite à plusieurs attaques qui ont visé les forces de sécurité maliennes, les autorités ont instauré un état d’alerte maximum sur l’ensemble du territoire, renforcé les contrôles sur les principaux axes de la capitale et aux abords des bâtiments publics.
Cependant, il se trouve que les Forces armées du Mali (FAMA) qui ne réussissent pas à faire échec aux djihadistes, se retournent parfois, de manière paradoxale, contre les villages qu’ils sont censés protéger. Ce fut le cas dans un village peulh, près de Sarango que les FAMA ont encerclé, en juillet. Tous les habitants ont été priés de sortir de leurs maisons que les militaires ont fouillées. Le village a ensuite été brûlé. Trois hommes et un jeune ont été tués, selon nos informations.
- Le désarroi des villageois pris entre la folie des djihadistes…
Une situation qui montre le désarroi des villageois pris entre la folie des djihadistes et l’inconscience des FAMA qui s’en prennent à eux, au motif qu’ils seraient de connivence avec les terroristes. Une accusation absurde. Parce que si les FAMA combattaient efficacement les terroristes, ces derniers ne constitueraient pas un danger pour le pays.
Au final, l’administration publique est de plus en plus absente dans de nombreuses localités du fait de l’insécurité galopante. Les atteintes aux biens et aux personnes sont fréquentes. De sorte qu’il est déconseillé de se rendre dans de nombreuses zones. On assiste donc malheureusement au ‘’dépérissement’’ de l’Etat malien qui a tendance à se replier sur la capitale Bamako devenue une sorte ‘’d’oasis’’ de sécurité dans un ‘’désert’’ représenté par l’insécurité qui se métastase sur l’étendue du territoire malien.
Finalement, les militaires qui avaient pris le pouvoir au motif que la lutte contre le terrorisme n’était pas menée avec toute la rigueur et l’efficacité requises se montrent, à leur tour, incapables de faire face à la menace que représentent ces tueurs immoraux qui tuent au nom de Dieu. Et pourtant, ils s’étaient engagés, après un premier putsch, le 18 août 2020, à organiser des élections présidentielle et législatives, le 27 février 2022. Mais, des années plus tard, ils sont toujours là et les choses ne sont pas mieux engagées. On peut le déplorer.
JFF/informateur.ci