@informateur- Au Sahel, la situation sécuritaire risque de devenir plus périlleuse pour les Transitions militaires malienne et nigérienne. Les groupes armés rebelles et indépendantistes dans ces deux pays ont décidé de faire front commun face à l’alliance des États du Sahel (AES). Les leaders de ces groupes ont tenu, récemment, une sorte de sommet dans la ville de Tinzaouatène, à la frontière algérienne où l’Armée malienne a subi, faut-il le rappeler, de lourdes pertes humaines et matérielles face aux djihadistes et aux séparatistes touaregs du Nord qui avaient affirmé avoir infligé des pertes dans les rangs de l’Armée malienne et emporté un important matériel militaire.
Cette rencontre inédite a débouché sur un accord de renforcement des relations entre notamment les rebelles nigériens du Front patriotique de libération (FPL) et maliens du Cadre stratégique permanent (CSP). Deux groupes qui combattent les juntes en place au Mali et au Niger. Les porte-parole des groupes armés parties prenantes à la rencontre de Tinzaouatène, ont confirmé l’accord conclu entre eux pour constituer un front uni contre les États de l’AES. Cette nouvelle est loin d’être rassurante au plan sécuritaire au Sahel, alors que le chef de la junte malienne a récemment lancé un appel à la négociation en direction des groupes armés. Le problème au niveau diplomatique est que les relations entre le Mali et l’Algérie qui assure la médiation entre Bamako et les groupes armés du Nord du pays, se sont fortement dégradées. Les autorités maliennes accusant le voisin algérien avec qui le Mali partage une frontière commune, d’abriter des cellules terroristes pour déstabiliser le régime de Bamako. Si bien que l’accord d’Alger signé en 2015 entre les autorités maliennes d’alors et les groupes armés en vue d’un cessez-le-feu et un accord politique de paix, a été remis en cause par la Transition militaire malienne qui n’est malheureusement pas parvenu à vaincre les groupes armés par l’option militaire.
Ironie du sort, les États de l’AES qui se sont confédérés contre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qu’ils ont quitté avec fracas, font à leur tour face à une confédération des djihadistes, rebelles et séparatistes touaregs du Sahel.
DL/informateur.ci