@informateur- Profitant du salut aux couleurs à la Présidence du Faso, le chef de la junte burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a fait cas des arrestations que l’opinion publique semble ne pas comprendre. C’est alors qu’il a révélé le scandale qui secoue le Ministère de l’Action humanitaire à travers le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).
Le N°1 de la junte burkinabè, le capitaine Ibrahima Traoré, a révélé, le lundi 04 novembre 2024, à l’occasion du salut aux couleurs à la Présidence du Faso, le scandale qui secoue le Conseil des actions de secours urgents et de Réhabilitation (Conasur) où on signale un détournement de deniers publics portant sur des milliards FCFA. Outre les biens saisis, Ibrahim Traoré a surtout fait cas de nombreuses personnes arrêtées. C’est ainsi que le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a déclaré qu’un réseau de malfrats avait été découvert au ministère de l’Action humanitaire. «Je tiens à vous informer que malheureusement, au cours de ces derniers temps, à la suite d’une dénonciation par une plainte, nous avons découvert un réseau de malfrats au sein du ministère de l’Action humanitaire. Ce ministère qui était censé agir au profit des plus démunis, c’est dans ce ministère que des gens se sont permis de détourner de l’argent, des milliards en 2024. Ils ont détourné plusieurs milliards», a fait savoir Ibrahim Traoré
- Une opération mains propres à double vitesse?
«Détourner des milliards, surtout au ministère de l’Action humanitaire, dans ce contexte, c’est inadmissible. Il y a des agents du Conasur qui ont été pris dans cette affaire, qui sont en prison actuellement. Des centaines de millions détournés, des vivres qui devaient aller au profit des plus démunis, au profit de ces personnes déplacées internes. Et c’est dans ce ministère (celui de l’Action humanitaire, ndlr) que des gens ont détourné cet argent et ces vivres. Et je suis persuadé que ça existe un peu partout. Nous poursuivons l’enquête», a révélé le chef de la junte. Et de prévenir : «Nous n’allons pas avoir de la pitié pour ces individus-là».
Justement, concernant le cas du Conasur, l’on se demande pourquoi, ce sont les seconds couteaux qui ont été arrêtés? Quid du premier responsable de cette structure dont l’action est vitale en cette période marquée par des attaques terroristes qui créent beaucoup de désolation et de souffrances au sein des populations? Dans la même veine, il est curieux, alors que le ministère de l’Action humanitaire est dans la tourmente, que la ministre Nandy Somé soit épargnée. Sa responsabilité administrative est quand même engagée. Alors, que cache cette opération ‘’mains propres’’ qui semble être à double vitesse. Comme s’il y avait les uns et les autres. Ceux qui sont justiciables à souhait et les ‘’intouchables’’ qui sont épargnés par la justice.
La lutte contre les détournements de deniers publics ou contre la corruption sera inclusive ou ne sera pas. Autrement, on pourrait avoir le sentiment d’assister à une chasse aux sorcières déguisée. C’est du plus mauvais effet.
OM/Informateur.ci