@informateur- La junte malienne qui, visiblement soupçonne tous ses grands voisins d’abriter des cellules terroristes pour la déstabiliser verrait-elle le diable djihadiste partout autour d’elle ? Outre le chapitre bien connu de la crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie que Bamako accuse de faire le jeu des rebelles et séparatistes touaregs du Nord du Mali, Il y a depuis avril 2024, la page ouverte du froid qui s’est installé entre la Transition militaire malienne et les autorités de Nouakchott.
A l’origine de la crise, les opérations anti djihadistes menées par l’armée malienne à la frontière avec la Mauritanie. Nouakchott accuse les forces maliennes et leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner d’avoir exercé des exactions et des violences sur des citoyens mauritaniens lors de ces opérations. La Mauritanie qui avait dépêché pour cette raison son ministre de la Défense à Bamako pour discuter avec le chef de la junte Assimi Goïta, reproche à l’Armée malienne et ses alliés le saccage de villages, le vol et les tueries de bétail, le sabotage de points d’eau importants pour le bétail des éleveurs mauritaniens qui passent par le Mali.
Des exactions répétées qui ont provoqué la colère du Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Si bien que les deux voisins sont en froid depuis plusieurs mois. On sait que les deux pays sont très proches. Mais faut-il penser que la junte malienne en soit venue à soupçonner la Mauritanie d’être le fief de certains groupes armés, au point d’étendre un peu trop loin les mouvements de ses troupes et les opérations anti djihadistes à leur frontière ?
La Mauritanie, faut-il le savoir, a été un acteur clé de l’accord d’Alger signé en 2015 entre le Mali et les groupes séparatistes touaregs. Le chef de l’Etat mauritanien et le chef de la Transition malienne se sont retrouvés au sommet Chine-Afrique à Pékin. Et des observateurs pensent que le Mali semble vouloir tendre la main, pour se faire pardonner…
DL/informateur.ci