Informateur.info-Ouédraogo Issa dit Naaba wogbo est le président de l’Union des chefs et notables Burkinabè en Côte d’Ivoire (Uncb-ci) depuis quatre ans. C’est qu’à la reconnaissance officielle de cette structure le 10 avril 2012, par le ministère ivoirien de l’intérieur, à travers l’arrêté 189/MEMI/DGAT/DAG/SDGA du 10 avril 2012, Ouédraogo Harouna qui faisait figure de président était déjà décédé. En effet, le président Ouédraogo Harouna est décédé le 23 septembre 2011. L’homme qui s’en est allé aura marqué la vie de la communauté burkinabè de la commune d’Abobo. C’est après la mort de ce dernier que Ouédraogo Issa alias Naaba Wogbo a été parachuté à la tête de l’UNCB-CI alors qu’il n’était que le 2é vice-président de la structure, chargé de la coordination. Que s’est-il passé en coulisse ? Mystère et boule de neige. Quant bien même des indiscrétions expliquent sa promotion par le fait qu’il soit l’un de grands militants du Congrès pour la démocratie et la paix (CDP) l’ex-parti au pouvoir au Burkina Faso. Vrai ou faux, une chose est sûre, c’est que la prise des rênes de l’UNCB-CI par Wogbo a été acceptée par les autres membres du bureau au nombre desquels figurent des intellectuels comme Batoé Babor, alors 3é vice-président et Daouda Traoré, ex-Secrétaire Général.
- Du parachutage de Naaba Wogbo
Toujours est-il que sans être instruit, encore moins nanti financièrement, c’est Naaba Wogbo qui se voit du jour au lendemain président des chefs et notables burkinabè en Côte d’Ivoire. Il se fait seconder par son homme de main Batoé Babor qui devient son 1er vice-président. Un nouveau bureau est alors mis en place dans des conditions que l’on juge peu démocratiques. L’autre fait marquant dans ce bureau, c’est le fait que le 1er vice-président Batoé Babor soit de nationalité ivoirienne. Entre nous, que fait un Ivoirien dans une affaire de chefs et notables burkinabè? Ce questionnement mérite de retenir l’attention en ce sens qu’il s’agit de faire connaitre aux uns et aux autres leurs droits. Il y a fort à parier que les conclusions du rapport 0950 du 10 novembre 2011 de la direction des renseignements généraux (DRG) portant sur l’enquête de moralité de l’UNCBCI débouchent sur d’autres notes moins fameuses aujourd’hui si elles devraient être reprises.
- L’UNCBCI, un machin du CDP ?
On comprend seulement alors pourquoi très vite, l’objet de l’Union qui vise, entre autres, l’organisation associative des Burkinabè sur la base des familles provinciales, l’esprit de collaboration et d’entraide entre les Burkinabè et la promotion des comportements qui favorisent l’entente et l’intégration des burkinabè en Côte d’Ivoire ait été dévoyé.C’est que l’Union qui devrait sensibiliser les Burkinabè sur leurs droit et devoirs en Côte d’Ivoire se trouve méconnaître elle-même ses droits et devoirs. S’érigeant à la limite en une structure dictatoriale ou le débat contradictoire n’a pas droit de cité. Cela s’est démontré plus d’une fois à travers les nominations des chefs et notables dans les différentes communes du district d’Abidjan et même à l’intérieur du pays. Tout chef élu ou choisi à la base de manière consensuelle par la communauté dans une circonscription donnée n’a jamais reçu l’aval de l’UNCBCI, tant que son militantisme au CDP n’est pas établi. Naaba Wogbo n’installe que des militants du CDP en Côte d’Ivoire, dit-on, comme représentant de son Union. Oubliant éperdument, le caractère apolitique de cette structure dans laquelle devraient se reconnaître les chefs et notables. Une dictature rampante qui va donner lieu à des accrochages de tout genre dont nous nous faisons le devoir, au nom du principe d’informer, et de sensibiliser de traiter à travers une série de dossiers. Au cas par cas, et ce pour une meilleure compréhension, nous traiterons les conflits ouverts par l’UNCBCI à Adjamé, à Treichville et à Agbobille. Nous y reviendrons !
Jean François Fall
Informateur.info