@informateur.- Au Burkina Faso, plus de 6 ans après son abolition, la peine de mort va sans aucun doute être à nouveau instaurée. Cette nouvelle qui a sonné comme un deuil et glacé le sang des défenseurs des droits de l’Homme et des militants abolitionnistes qui ont lutté avec acharnement contre la peine capitale, a été donnée le vendredi 9 novembre 2024 par le ministre burkinabè de la Justice, Me Edasso Rodrigue Bayala, à l’occasion de la dernière session de l’Assemblée nationale de la Transition.
Le ministre a déclaré que la peine de mort est en train d’être » étudiée » et qu’elle sera inscrite dans le nouveau projet de Codé pénal. En fait, les parlementaires burkinabè ont planché ce jour-là sur un projet de loi portant instauration des Travaux d’intérêt général (TIG) dont le but est de ne pas arriver systématiquement à la condamnation à des peines de prison pour les infractions et délits de catégorie inférieure. Ce qui est censé permettre de désengorger les prisons au Burkina Faso, tout en donnant une chance de rachat vis-à-vis de la société et de réinsertion aux personnes soumises aux TIG.
Mais Me Bayala n’a pu s’empêcher d’annoncer le retour de la peine de mort aux pays des Hommes Intègre. Ainsi en a décidé Ibrahim Traoré, le chef de la Transition militaire au pouvoir à Ouagadougou. Au grand dam des défenseurs des droits de l’Homme qui s’étaient âprement battus pour obtenir, le 31 mai 2018, l’abolition de la peine de mort suite au vote positif de l’Assemblée nationale burkinabè.
Cette loi qui a été saluée à travers le monde risque d’être balayée sous la junte par le retour des vieux démons de la peine capitale qui ont été ainsi réveillés…
DL/informateur.ci