‘@Informateur.info- Le Chef de file de l’opposition (Cfop) a, sévèrement, tancé, mardi, l’Office national d’identification (ONI) qui n’assume pas pleinement, selon l’Opposition politique, sa mission régalienne de délivrance de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), pièce exigée pour l’enrôlement des électeurs sur le fichier électoral qui a repris depuis le 8 mai.
« Ces actes assimilables à de la manipulation visant à empêcher certains votes ont été dûment constatées », ont décrié, lors d’une conférence de presse, Dr Jean-Hubert Bazié, Président de la Convergence de l’Espoir et Boubakar Diallo, Président du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso.
Les conférenciers qui parlaient au nom du Cfop ont expliqué qu’ à Garango dans le Boulgou, « une dizaine de CNIB de personnes souhaitant se faire enrôler affichaient des données de personnes résidant à Pouytenga » et « d’autres CNIB nouvellement établies n’apparaissaient pas dans la base de données de l’Office national d’identification ».
« En outre, dans plusieurs provinces, des CNIB établies depuis des mois pour des personnes et des groupes réputés proches de l’Opposition, sont bloquées. Pendant ce temps, des caciques du MPP (parti présidentiel) qui sponsorisent l’établissement des CNIB, voient les cartes de leurs protégés livrés en un temps record », ont-ils, également, denoncé.
« L’Opposition politique interpelle vivement et met en garde le Directeur général de l’ONI, Monsieur Aristide Béré, sur la grave menace que son attitude partisane fait peser sur le processus électoral », ont prévenu Dr Jean-Hubert Bazié et Boubakar Diallo.
Selon l’Opposition, « le doute est d’autant plus fort que le Directeur général actuel de l’ONI est celui-là même qui, en tant que Directeur général des libertés publiques, avait remis illégalement les nouveaux statuts de l’UPC aux frondeurs de ce parti d’opposition pour relecture », ont fait savoir les deux opposants.
De ce fait, ont-ils souligné, l’ONI ne saurait être une officine partisane. Il doit assumer pleinement son rôle républicain s’il ne veut pas que les citoyens lui retirent leur confiance avec toutes les conséquences qui pourraient en découler ».
Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, ont prévenu MM Bazié et Diallo, « l’Opposition se donnera d’autres moyens de faire cesser cette distribution sélective de CNIB » pour la « crédibilité » et la « transparence » des élections couplées du 22 novembre 2020, dont « les enjeux sont vitaux pour notre pays », ont-ils conclu.
Alfred SIRIMA