Informateur.info-La campagne présidentielle au Burkina Faso s’ouvre officiellement ce dimanche 08 novembre 2015. Ce sont quatorze candidats qui iront convaincre les électeurs en vue d’obtenir leur suffrage. Une élection non inclusive en raison de la mise à l’écart de la diaspora mais également de certains candidats appartenant à des formations politiques comme le CDP, la NAFA, l’ADF etc. La décision est prise, volonté des tenants du pouvoir transitoire qui plutôt que d’œuvrer à la réconciliation des Burkinabè ont renforcé le clivage sociale.
Quand bien même aucune formation politique, ni le MPP, ni l’UNIR/PS, ni l’UPC, n’ont défendu le vote de la diaspora pour ces élections de 2015 alors qu’ils sont signataires de la charte qui le consacre à son article 22, le dernier parti cité n’a pas, cependant, manqué dans son programme de société de faire un clin d’œil à la diaspora.
En effet, dans son projet de société qu’il a dévoilé, en début de semaine, Zéphirin Diabré nourrit de beaux projets pour les Burkinabè de l’extérieur qu’il souhaite associer pleinement à l’effort de développement du Burkina Faso. Mais contrairement aux autres, l’UPC ne conçoit pas la diaspora burkinabé sous le seul angle de sa contribution à la mère-patrie. Zéphirin Diabré souhaite «redonner à tous ses compatriotes résidant à l’extérieur des frontières une citoyenneté pleine et entière, garantie par les textes fondamentaux du Faso et répondant à leur patriotisme et à leur attachement à la Nation»
Une déclaration qui rencontre pleinement l’adhésion de la diaspora burkinabé d’autant plus que durant des décennies, elle a été marginalisée. Dans ce projet de société ambitieux en tous ses points, l’ancien chef de file de l’opposition burkinabè exprime clairement sa vision de la diaspora burkinabè. Il annonce, s’il est élu, d’instituer les Etats Généraux de la diaspora, et de faire du burkinabé de la diaspora un burkinabé citoyen. Mieux, Zéphirin Diabré prévoit garantir la représentativité de la diaspora dans la vie politique nationale. Ce qui suppose la création d’un grand ministère en charge des burkinabè de l’étranger et la possibilité que la diaspora soit représentée à l’assemblée nationale.
Ces points non exhaustifs du projet de société en faveur de la diaspora burkinabé, ne constituent pas moins une volonté politique manifeste et une source d’espoir. En attendant les propositions de ceux qui s’enorgueillissent d’avoir diné avec le diable sans être des diables (entendez par là le MPP) en direction de la diaspora, le projet de société de l’UPC reste pour l’heure celui qui prend réellement en compte les aspirations de la diaspora burkinabè.
Sir Alfred