@informateur- La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) trouve désormais suspecte la proximité de l’ambassade de France à Ouagadougou avec la présidence burkinabè. Aussi a-t-elle appelé à manifester, ce vendredi 28 juin 2024, devant les locaux de ladite ambassade à Ouagadougou, la capitale burkinabè, pour exiger sa délocalisation. Cette manifestation, faut-il le rappeler, intervient au terme d’un ultimatum qu’elle avait donné à l’ambassade lors d’une conférence de presse.
Brandissant des drapeaux burkinabè et russes, et prenant la communauté internationale à témoin, des centaines de manifestants ont lancé des propos hostiles à la France, et répandu des excréments sur les murs et le portail de la Représentation diplomatique avant d’être dispersés à coup de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre burkinabè commises à ce effet. Ils ont dû quitter le lieu initial de la manifestation pour continuer un peu plus loin à crier à la défiance contre la France.
Doit-on voir, comme certains observateurs, la main masquée du pouvoir militaire en place au Burkina Faso qui est membre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), derrière cette manifestation ? Depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022 qui a vu arriver le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, Ouagadougou a remis en cause les rapports diplomatiques avec Paris et plus globalement la coopération bilatérale avec la France.
Le Burkina Faso ayant réclamé et obtenu le départ de l’ambassadeur français Luc Hallade en janvier 2023 et celui de l’Armée française en février 2023. En mai 2024, la Transition burkinabè a fait suspendre des travaux de réalisation de bâtiments et d’ouvrages de stockage de carburant au sein de la résidence de l’ambassadeur de France à Ouagadougou, estimant que »ces chantiers n’ont pas obtenu l’autorisation des autorités compétentes », à en croire l’Agence d’information du Burkina (AIB).
DL/Informateur.ci