@informateur- Le mercredi 13 juin 2024, la nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre. En effet, des détonations entendues dans la cour de la Radiotélévision burkinabè (RTB), en face de la Présidence du Faso, ont fait grand bruit dans la capitale, occasionnant les rumeurs les plus folles.
Dans les premières heures de la journée du mercredi 13 juin, au moment où se faisait entendre une forte déflagration dans la cour de la RTB, nul ne savait où se trouvait le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition. Puis, 48 heures plus tard, le vendredi 14 courant, ce dernier est apparu au journal télévisé de 13h, en train de donner son sang au palais de Koulouba, à la faveur de la Journée mondiale du don de sang.
Parallèlement, des mouvements de colère auraient été signalés dans plusieurs casernes du pays. Cette situation est consécutive à une attaque djihadiste contre la commune de Mansila, près de la frontière nigérienne. Cette base militaire locale a été prise par des éléments du JNIM. Selon certaines sources sécuritaires, plus d’une centaine de soldats sont portés disparus. Aucune communication officielle n’a encore été faite sur le bilan de cette attaque. L’on parle de plus d’une centaine de soldats burkinabè tués. Le capitaine IB fait donc de la communication au moment où ses troupes connaissent des difficultés sur le terrain.
Si on ajoute la déflagration dont l’origine n’a pas vraiment été dévoilée, il est clair que quelque chose cloche quelque part au Pays des Hommes Intègres mis sous une véritable chape de plomb depuis septembre 2022 qui a vu le capitaine Ibrahim Traoré faire main basse sur le pouvoir. Au grand dam des partis politiques et de la société civile littéralement bâillonnés par le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba Sandaogo.
De fait, nul n’a désormais voix au chapitre s’il ne fait partie des soutiens du président de la Transition qui n’hésite pas à envoyer au front tous ceux qui jouent aux objecteurs de conscience ou qui ont une voix dissonante dans le concert des louanges chantées en l’honneur des nouvelles autorités qui se sont donné tous les pouvoirs dans ce pays quasiment aux mains des terroristes.
Face à un tableau aussi sombre, comment s’étonner qu’il y ait des troubles dans le pays? Tel on fait son lit, on se couche, dit un adage. Au final, le capitaine Ibrahim Traoré devrait savoir que sa gouvernance erratique et dirigiste ne fait pas que des heureux. En conséquence, ces troubles ne peuvent qu’être un avertissement sans frais. Il lui appartient de savoir lire les signes. Dans son propre intérêt.
OM/Informateur.ci