‘@Informateur- Après un an de combat aux côtés de l’armée russe contre l’Ukraine, et plusieurs plaintes contre le commandement de l’armée russe qu’il accuse de négligence et d’incompétence, le patron du groupe paramilitaire a finalement franchi le rubicond en engageant ses troupes composées de quelque 25.000 hommes à renverser l’état-major russe.
De fait, samedi, Evgueni Prigojine a indiqué sur Télégram que ses troupes, avaient quitté le théâtre des opérations militaires en Ukraine et ont pris le contrôle de la ville de Rostov dans le sud de la Russie. Dans cette prise de la ville, Prigojine a précisé qu’un hélicoptère russe qui avait «ouvert le feu sur une colonne civile» a aussitôt été abattu. Des faits gravissimes qui ont mis en émoi le Kremlin qui a aussitôt ordonné le renforcement des mesures de sécurité des sites sensibles.
Dans la foulée des évènements le président Vladimir Poutine s’est adressé à la nation en dénonçant un «coup de poignard dans le dos» avant de promettre une réponse implacable contre les traitres. L’armée russe en alerte a déjà entamé des actions opérationnelles et de combat nécessaires, notamment des opérations anti-terroristes.
A l’analyse, la situation intérieure en Russie paraît bien grave avec la prise de la ville de Rostov, les déclarations séditieuses de Prigojine Evgueni et certainement des complicités internes. Mais en s’en prenant au commandement de l’armée russe, c’est Vladimir Poutine qui est indirectement visé. Ce qui rend peu probable la réussite de cette opération.
Si Vladimir Poutine reconnait que la menace que fait planer Prigojine est «mortelle» en ce sens qu’il expose le pays à une «guerre civile», il a surtout juré de leur infliger une «punition inévitable». Et dans cette promesse, le président russe a le soutien du président de la Douma, de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, du président tchétchène, Ramzan Kadyrov, du président Turc et de l’Iran.
On peut être certain que Prigojine vient de signer son arrêt de mort et peut-être la fin de son groupe paramilitaire. Car, le Kremlin emploiera tous les moyens pour mater cette rébellion.
Alfred SIRIMA