@Informateur- Il n’a pas l’habitude de parler de lui par humilité. Mais, les rares fois où il se met à vous parler de sa profession, rien que cela, vous ne verrez pas passer le temps. Madi Ouédraogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est plus d’un quart de siècle d’expériences avant-gardistes qui auront fait de lui, non seulement le pionnier de Western Union en Côte d’Ivoire mais surtout un as des systèmes de transferts d’argent dans la sous-région.
A 67 ans révolus, Madi Ouédraogo, Patron des Services Financiers (SERFIN) est une référence dans la sous-région en matière de systèmes de transfert d’argent. Un quart de siècle de présence dans ce secteur d’activité aura donné naissance à une révolution. «Ma plus grande satisfaction aujourd’hui est de voir que j’ai été à la base de la promotion des transferts d’argent en Côte d’Ivoire. J’aurais pu déchirer la brochure que mon ami m’avait ramenée des Etats-Unis. Mais j’ai cru en ce projet et voir aujourd’hui sa portée, c’est une fierté. Quand je pense à tous ceux qui vivent de ce métier aujourd’hui, surtout les activités annexes, parce que ça suscite d’autres produits, je me dis que j’ai apporté quelque chose à la société», témoigne avec une brin de fierté, Madi Ouédraogo, que nous avons rencontré.
Mais de quelle brochure «miraculeuse», parle-t-il? L’homme nous en donne des détails. «C’est un ami, Sissoko François, qui s’était rendu aux Etats-Unis et à son retour m’a remis un prospectus qui présentait Western Union qui n’existait pas chez nous. L’ami m’a persuadé que cela pouvait représenter une bonne opportunité d’affaires», explique-t-il. Emballé par l’idée, Madi Ouédraogo prendra les attaches nécessaires avec les promoteurs de Western Union et finit par obtenir au bout de moult discussions d’une part, l’accord de ceux-ci et d’autre part, l’autorisation de la direction des affaires monétaires et bancaires du Ministère ivoirien de l’Economie et des Finances. Ecobank et la Poste de Côte d’Ivoire s’y mettent et le projet devient une réalité au grand bonheur de son initiateur.
- Il a contribué à l’éclosion d’une industrie financière


Marié et père d’un enfant, deux projets lui tiennent aujourd’hui à cœur. Primo, organiser un Salon des transferts d’argent. Secundo, créer une école de formation. «Je parle d’un salon original qui va aller jusque dans les hameaux au-delà de l’officiel qui va se tenir en deux jours à Abidjan. Il faut que les gens se familiarisent avec les cartes et les moyens disponibles en matière de digitalisation. La digitalisation et l’inclusion financière facilitent les échanges commerciaux dans les marchés», projette le patron de SERFIN qui rêve de la création d’une école de formation des transferts d’argent afin de former les jeunes qui s’intéressent au secteur.
Par Alexandre Lebel Ilboudo (ALI)













