‘@Informateur.info- La route Lahoudjé- Attobrou dans le département d’Agboville est devenue depuis peu une zone de prédilection des braqueurs qui s’attaquent de jour et à visage découvert à des pisteurs de cacao sans que les autorités sécuritaires ne prennent des mesures dissuasives.
De fait, vendredi, Sawadogo Sayouba, pisteur pour le compte d’une importante société Coopérative de l’Agneby-Tiassa a été attaqué entre Lahoudjé et Attobrou par deux malfrats armés de kalachnikov. Alors qu’il revenait de l’agence Sgbci d’Agboville où il avait retiré un chèque d’un montant de 21 millions FCFA. L’argent devant servir à payer les paysans.
Les faits se sont déroulés aux environs de 16 heures après une course poursuite à moto lorsque le pisteur qui était en compagnie de son frère Madi s’est senti suivi. La course s’est malheureusement soldée au détriment du pisteur et son frère après que les braqueurs ont tiré à deux reprises en l’air les contraignant à s’arrêter.
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« Ils ont tiré au total 3 fois et ils m’ont demandé le sac. Ils étaient bien informés du retrait de l’argent et de notre chemin », a rapporté à Informateur.info, ce samedi, Sawadogo Sayouba encore sous le choc. Précisant qu’il a saisi vendredi soir la brigade de gendarmerie pour l’ouverture d’une enquête.
Pour rappel, le 8 décembre 2020, soit un mois jour pour jour, un autre pisteur du nom de Ramdé Theophile travaillant pour la même coopérative avait été braqué au même endroit et à la même heure que Sawadogo Sayouba. Six millions FCFA avaient été emportés. Ramdé avait lui aussi saisi la même brigade de gendarmerie à l’effet d’une enquête.
Ces deux braquages en un mois, au même endroit et à la même heure se sont produits avec le même mode opératoire. Il s’agit de deux malfrats, décris par leur victimes, comme étant costauds dont l’un de teint clair opérant à partir d’une moto de type KTM grise avec des kalachnikovs. Aussi, selon les victimes, après le forfait, les malfrats ont toujours rebroussé chemin en passant par Grand Morié.
Si le braquage du 8 décembre 2020 peut être considéré comme un cas isolé, sa réédition, ce vendredi 8 janvier 2021, laisse penser à des actions coordonnées qui pourraient se répéter si rien n’est fait.
La question que l’on se pose c’est que font les forces de sécurité d’Agboville quand on sait que la ville compte à la fois une brigade de gendarmerie, un commissariat de police et un escadron. Comment peut- on s’accommoder de l’insécurité à moins de 20 km de la ville avec la présence de ces forces de sécurité. Attendent-elles que ces braquages prennent de l’ampleur ou qu’il y ait mort d’hommes avant d’initier des patrouilles? Tout porte à le croire. Et ce serait bien dommage!
Charlène ADJOVI