‘@informateur- Plus de 70 navires de pêche appartement à des armateurs espagnols seront immobilisés, ce lundi 6 mars 2023 en haute mer. Les filets ne seront pas jetés à l’eau.
Ainsi en a décidé l’Union des Marins Pêcheurs de Côte d’Ivoire (UMPCI) qui entame une grève illimitée pour revendiquer un meilleur traitement salarial et de meilleures conditions de travail.
Selon le premier responsable du l’UMPCI, le Capitaine Gnoukouri Yves Demoya, joint par informateur.ci, ce débrayage est motivé par la non application du barème des salaires des Marins pêcheurs tel que le recommandent l’Organisation Internationale du Travail ainsi qu’une convention signée entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne.
« Non seulement les armateurs espagnols ne respectent pas le salaire de base mais ils refusent également de réajuster le montant de la prime de pêche. Pour des travailleurs qui passent entre 3 à 4 mois en mer, ils n’ont pas de primes de nourriture.En terme de couverture sociale, il n’y a pas non plus une retraite assurée pour eux », a résumé le Capitaine Gnoukouri.
Face à l’indifférence des employeurs espagnols qui rechignent au dialogue, l’Union des Marins pêcheurs de Côte d’Ivoire estime n’avoir d’autres choix que de faire valoir son droit de grève. Cela après le sursis d’une première tentative de grève en janvier dernier.
Selon le Secrétaire général de l’UMPCI, cette grève pourrait faire avancer les choses dans un sens positif si en face les armateurs espagnols font preuve de bonne foi. Il appelle donc tous les marins qui se reconnaissent dans cette lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail à la solidarité.
Le ministère des Transports qui était impliqué dans les premières négociations en janvier dernier est interpellé sur cette crise.
Alfred SIRIMA