@informateur.info- Les coopératives de l’Association des présidents de Conseil d’administration de coopératives de café cacao de Côte d’Ivoire (ASPCACC) ne sont pas concernées par la grève « illimitée » lancée depuis le 12 octobre dernier par des syndicats de la filière pour réclamer, selon eux, le paiement de 17 milliards FCFA de fonds Covid accordés par le gouvernement aux producteurs.
Dans un communiqué dont copie est parvenue à Informateur.info, l’ASPCACC qui dit comprendre « les raisons » de ce mouvement, « déplore », cependant « le moment choisi » pour lancer la grève.
Traditionnellement, rappelle Moussa Sawadogo, le président de l’ASPCACC, « l’ouverture de la campagne café cacao reste la période à laquelle le producteur peut écouler ses produits et faire face par ses propres moyens, quoique maigres, aux charges qui sont les siennes ».
Aussi, selon M. Sawadogo qui a signé le texte, « sacrifier cette traite au profit d’une grève pour la revendication d’une prétendue promesse non tenue, revient pour l’ASPCACC à priver doublement le producteur de tout pouvoir d’achat », ajoutant que » cette grève est contre-productive ».
Pour l’occasion, il dénonce les initiateurs de la grève qui adressent des courriers aux coopératives afin de rallier leur cause.
« L’Association des présidents de Conseil d’administration de coopératives de café cacao de Côte d’Ivoire voudrait ici préciser que ses membres ne sont pas concernés par cette grève », alerte-t-il, relevant « le drame que cela fait courir aux pauvres paysans en termes de moyen de survie ».
Toutefois, l’Association préconise « la poursuite d’un dialogue franc entre les acteurs de la filière et le gouvernement afin d’éviter d’en rajouter à la souffrance des producteurs qui tirent déjà le diable par la queue », conclut le prédident Moussa Sawadogo.
Charlène ADJOVI