‘@Informateur.info- Dans une déclaration diffusée, mercredi soir, sur les réseaux sociaux, le président de Générations et peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, appelle l’armée à « agir » pour faire « barrage » à Alassane Ouattara et « rétablir » la paix dans le pays qui se trouve dans un « contexte de vacance du pouvoir présidentiel ».
En exil en France depuis décembre 2019, Guillaume Soro, ex-allié du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, réélu pour un 3é mandant contesté par l’opposition, a, sévèrement, tancé ce dernier qu’il désigne, désormais, » l’ex-président, » qui s’est « installé dans le schéma mental de tous les dictateurs tropicaux ».
Le leader de GPS, décidant en toute « responsabilité », de s’inscrire dans « la continuité de l’œuvre entamée en contribuant à la mise en place effective des organes de la Transition », a dénoncé « la violation flagrante de notre Constitution, le sang de nos compatriotes qui est versé chaque jour et le parjure déshonorant dont s’est rendu coupable l’ex-président », saluant la « mobilisation exemplaire » des Ivoitiens pour faire « échec à la pire farce électorale de notre nation, orchestrée piteusement par Alassane Ouattara engagé dans son aventure effrénée et périlleuse de s’éterniser au pouvoir », a asséné Guillaume Soro.
Pour lui, la Côte d’Ivoire est « désormais placée dans un contexte de vacance du pouvoir présidentiel car celui qui tente maladroitement de s’imposer n’en a ni le droit, ni la légitimité », c’est pourquoi « l’opposition responsable, constatant la vacance du pouvoir présidentiel, a décidé, dans le cadre de l’espérance due au peuple, d’ouvrir une transition politique », a-t-il justifié. Aussi, qu’est-il insurgé contre « la répression brutale » qui s’abat sur les leaders de l’opposition qui ont mis en place, lundi, un Conseil national de transition (CNT), présidé par l’ex- chef de l’État Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda.
« Le peuple ivoirien a montré son courage en refusant de se soumettre à la vindicte dictatoriale de l’ex-président. En appliquant courageusement le mot d’ordre de désobéissance civile, les Ivoiriens ont démontré leur capacité à lutter pour la démocratie, au péril de leurs vies », a souligné Guillaume, invitant les corps constitués à « désobéir aux ordres illégaux et à rallier » le CNT.
Aux Forces de Défense et de Sécurité, M. Soro a demandé « d’agir pour stopper les tueries, (…) pour préserver notre pays de pogroms intercommunautaires, (…) pour rétablir la paix et la concorde, (…) pour redonner à notre Constitution ses lettres de noblesse », a-t-il recommandé, car « ayant épuisé son deuxième et dernier mandat, Alassane Ouattara ne peut plus exercer les charges et la fonction de chef de l’État », a fait savoir l’ex-président de l’Assemblée nationale, évoquant « un spectre de la guerre civile qui menace notre pays ».
« Entre l’oppresseur et le peuple opprimé, il nous faut choisir. Et ce choix, c’est maintenant. Personne ne peut prétendre aimer la Côte d’Ivoire plus que l’Ivoirien. Personne ne viendra nous libérer à notre place. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes pour vaincre ou périr. Et nous vaincrons car nous avons la vérité et Dieu avec nous », a conclu Guillaume Soro.
Charlène ADJOVI