‘@Informateur.info- Rien ne va actuellement dans le secteur de la filière café cacao depuis quelques temps. De fait, la hausse du prix bord champ à 1000 F/kg, annoncée en pleine campagne présidentielle par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, en octobre dernier, n’aura pas véritablement profité aux producteurs en raison de la mévente de l’or brun. Une mévente liée à la baisse de la demande à l’international. Covid-19 oblige !
En effet depuis décembre déjà, des coopératives agricoles ont du mal à vendre le cacao, stockés par milliers de tonnages, dans plusieurs régions. Ces dernières sont contraintes de conserver dans leurs magasins des stocks destinés à l’exportation. Les exportateurs ayant limité les chargements depuis le port d’Abidjan.
Jeudi dernier, le Collectif des sociétés coopératives de l’Indénié-Djuablin, est monté au créneau pour déplorer le fait que les deux tiers de la production de la région n’aient pas pu être vendus à ce jour. Ce qui représente plus de 60.000 tonnes pour une production annuelle estimé à 90.000 tonnes. Ailleurs, à Agboville, à Soubré et à Duekoué, la situation reste la même. C’est toutes les prévisions de la production nationale estimée à 2,2 millions pour la campagne 2020-20201 qui sont menacées.
Face cette situation préjudiciable pour les producteurs, Ehora Yao, président du Collectif des coopératives de l’Indénié-Djuablin appelle l’Etat à palier au blocage de la commercialisation du cacao en rachetant les stocks disponibles. “C’est une solution vitale pour le producteur de cacao qui se meurt”, a-t-il insisté.
Au regard de la réalité du terrain, il est évident que le prix garanti de 1000 F/kg ne plus être maintenue. Alors que ce prix est appelé à dégringoler, la petite traite cacaoyère, elle, démarre dans deux mois. Si rien n’est fait l’on court certainement vers la catastrophe.
Charlène ADJOVI