‘@Informateur.info- Le procureur adjoint, Abel Yéo, a annoncé, vendredi, dans une conférence de presse, des poursuites contre l’ex-ministre Innocent Anaky Kobena, président-fondateur du Mouvement des forces d’avenir (MFA, opposition).
A en croire le Parquet, le président du MFA est coupable de propos « haineux » et de jeter le « discrédit » sur les institutions de la République.
Le magistrat a rapporté des propos tenus, le 12 août dernier, par Anaky Kobena : »la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare. La Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel, par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venu qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou empire. », a fait savoir l’adjoint de Richard Adou.
Pour ces propos « graves » et « insurrectionnels », « le Parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Anaky Kobenan », a déclaré Abel Yéo qui a dans son viseur l’ex-commandant Fofana Abdoulaye qui, selon le Procureur adjoint, « suite à sa radiation des effectifs des forces armées de Côte d’Ivoire, n’a de cesse d’appeler à la désobéissance et à l’insurrection populaire ».
Outre l’opposant et le militaire, Abel Yéo a cité la militante des Droits humains, Gbalet Edith Pulchérie qui « a appelé les Ivoiriens à envahir les rues de façon illimitée ».
Mme Gbalet interpellée, samedi dernier, après une manifestation de rue à son initiative, contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara, a été inculpée, selon son avocat, Me Lambert Kouamé Béné, pour des faits « d’incitation à la révolte, trouble à l’ordre public, appel à une insurrection, violences et voie de faits », a été écrouée, jeudi, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA).
Geneviève MADINA