@Informateur.info- Il avait manifesté son désir de rendre visite aux prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) mais s’était vu opposer un refus du gouvernement. Qu’à cela ne tienne, l’ex-président Laurent Gbagbo a trouvé le moyen de compenser ce refus. Il a pris langue, lundi 2 août, avec les épouses des détenus civils et militaires des différentes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire depuis 2010.
Cette rencontre qui s’est tenue à son ex-quartier général de campagne à Cocody a été l’occasion pour l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen d’apporter sa compassion et son soutien à ces épouses en peine. «J’ai voulu aller rendre visite à tous vos époux, mais le ministre de la Justice a répondu que cela n’était pas possible. C’est pour cela que je vous reçois pour vous consoler (…) », a indiqué d’emblée l’ex-chef de l’Etat. Et de poursuivre : «Quand l’occasion m’a été donnée de rencontrer le président Ouattara, je lui posé un seul problème : la libération des prisonniers. Il ne m’a pas dit non. Mais, il ne m’a pas dit oui aussi». Selon Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a dit qu’il allait étudier le dossier de ceux qui avaient été arrêtés lors des élections de 2020.
A ceux qui espéraient un geste d’élargissement des prisonniers à l’occasion de la fête de l’indépendance du 7 août prochain, Laurent Gbagbo n’a pas voulu donner de fausses espérances. «Le président Ouattara m’a dit qu’il pense que ce serait trop tôt pour cette fête de l’indépendance prévue le samedi 7 août. Mais, qu’il fera tous ses efforts pour les libérer le plutôt possible», a-t-il précisé.Avant d’exhorter ses hôtes à se mobiliser pour la libération de leurs époux en y allant pas à pas.
Réconfortées par ce soutien, les épouses des prisonniers civils et militaires, par la voix de leur porte-parole, Mme Georgette Dogbo Blé, a traduit leurs remerciements au président Laurent Gbagbo. «C’est un acte de réconfort sans précédent pour nous les épouses», a-t-elle déclaré. Estimant que la rencontre entre les présidents Gbagbo et Ouattara est une lueur d’espoir pour les épouses des prisonniers.
Charlène ADJOVI