‘@Informateur.info- Huit mois après le décès de l’ex-Premier ministre ivoirien, Gon Coulibaly, des suites de complications cardiaques, son successeur, Hamed Bakayoko est décédé ce mercredi 10 mars 2021 à Fribourg-en-Brisqua (Allemagne), selon un communiqué officiel, d’un cancer de foie à l’âge de 56 ans.
Découvert à un stade très avancé, en janvier dernier, le mal pernicieux qui rongeait le Premier ministre de Côte d’ivoire, Hamed Bakayoko, lui laissait à la vérité, selon les informations dont nous disposions, très peu de chances de survie. Son évacuation le 18 février 2021 vers Paris dont Informateur.info a était le premier à annoncer l’information devrait permettre la réalisation d’une batterie d’analyses et d’examens afin de définir un protocole de soins adapté à son cas.
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Malheureusement, selon toujours nos sources, alors que l’on espérait une solution palliative comme la greffe de foie qui aurait prolongé sa vie, il s’est trouvé qu’en plus du cancer formellement diagnostiqué, les voies biliaires étaient aussi atteintes. «Dès lors, les jours du Premier ministre étaient très comptés», nous informait notre source, il y a une semaine.
En annonçant, vendredi dernier, par le biais d’un communiqué que «compte tenu de l’état de santé du Premier ministre, il a été recommandé une prolongation de son hospitalisation», la présidence ivoirienne corroborait tout simplement la gravité de l’état de santé du Golden Boy.
Avec l’annonce officielle de son décès, la Côte d’Ivoire perd ainsi ses deux derniers Premiers ministres en fonction dans des circonstances de mort programmée, voire annoncée d’avance. Comme quoi la médecine, malgré ses progrès, ne parvient pas toujours à prolonger nos vies. Une situation inédite dans le pays d’Houphouët Boigny.
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Mais jusqu’à sa mort, l’époux de Yolande Tanoh, aura été tout comme son prédécesseur, Gon Coulibaly, l’un des plus fidèles collaborateurs du président Alassane Ouattara. A l’avènement de ce dernier au Graal en 2010 en Côte d’Ivoire, après 17 ans de conquête du pouvoir d’Etat, et à l’issue d’une crise postélectorale meurtrière, Hamed Bakayoko faisait partie avec Amadou Gon Coulibaly et Guillaume Soro, du trio successoral de celui-ci.
Après donc les décès de Gon Coulibaly et de Hamed Bakayoko, Alassane Ouattara aura assisté, impuissant, à l’insupportable mort de ses «enfants choyés». Guillaume Soro ayant été contraint à quitter la «maison», victime de tant d’avanies et de méchancetés. On peut l’affirmer, le sort semble décider à déjouer les projets politiques de l’ex-DGA du FMI. Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, des symphonies inachevées.
Jean François FALL